Etxerat dénonce les politiques d’exception sur les plages du Pays Basque

Source: Mediabask

L’association Etxerat a organisé des rassemblements sur dix-sept plages du Pays Basque dimanche 1er août pour dénoncer les politiques d’exception envers les prisonniers basques. Au Pays Basque Nord, elle s’est mobilisée à Hendaye et Saint-Jean-de-Luz.

Image de la manifestation organisée par Etxerat à la plage d’Hendaye. © Etxerat

Dix-sept rassemblements ont eu lieu dimanche 1er août sur autant de plages différentes. Des rendez-vous organisés par l’association des familles des prisonniers Etxerat pour dénoncer, comme chaque année, les politiques d’exception appliquées par les Etats français et espagnol aux prisonniers basques.

Au Pays Basque Nord, deux rassemblements ont été organisés sous le slogan « Stop à la politique d’exception ! Etxerat ! » à Hendaye et Saint-Jean-de-Luz. A la fin des manifestations, durant lesquelles les membres de l’association ont distribué des tracts, ces derniers ont pris la parole pour faire le bilan de la situation.

Actuellement, il y a encore 147 prisonniers basques dans les Etats français et espagnol, la grande majorité incarcérés près du Pays Basque. Dix-neuf d’entre eux sont gravement malades et « doivent être libérés immédiatement » selon l’association. Neuf prisonniers ont plus de 70 ans, dont Joseba Arregi, âgé de 75 ans après près de 30 ans de prison. Sans oublier les cas de Jon Kepa Parot et Jakes Esnal, âgés de 70 ans et qui entament leur 31e année de prison.

« Après avoir approuvé la libération conditionnelle de Xistor Haranburu, qui est en prison depuis la même durée, le gouvernement français a décidé de maintenir ces deux prisonniers en détention, au mépris des demandes de la majorité politique et sociale d’Ipar Euskal Herria », a souligné Etxerat.

Rassemblement organisé par Etxerat dans la plage de Donostia. © Andoni CANELLADA / FOKU

Pour rappel, depuis peu plus aucun des prisonniers basques n’est incarcéré dans les prisons andalouses. « Il a fallu plus de trois décennies pour mettre fin à l’éloignement systématique et généralisé des prisonniers, et autant de décennies pour qu’ils reviennent au régime ordinaire. Nous ne pouvons pas attendre trois autres décennies pour surmonter de nouveaux obstacles et interdictions », lance Etxerat. L’association réclame le retour des prisonniers basques, « nous avons besoin d’eux à la maison, et en vie ! ».