Mikel Valdivieso Jiménez, Iker García Castell, Ignacio Barriuso Osés et Íñigo Ramallo García, les 4 “pécheurs barbus” (arrantzale en langue basque), assumèrent durant leur procès avoir accroché un drapeau basque géant sur la devanture de la mairie d’Iruñea (Pampelune, Navarre) lors du lancement de la fête du village en 2013.
Pour cette action il se sont vus condamner à 5 mois de prison. Le 5ème accusé qui filma l’action pour la poster sur internet a été relaxé. De plus, ils ont l’interdiction de se rendre dans des lieux, évènements ou spectacles où il y a une grande concentration de personnes, et cela pendant deux ans. Il est à noter que le gouvernement de Pampelune (Iruñea) demandait 4 ans de prison pour les accusés !
Ils sont accusés de désordre public. Leur action a retardé de 20 minutes le lancement de la fête, qui se traduit par un feu d’artifice.
Les accusés ont indiqué pour leur défense qu’ils avaient pris toutes les mesures de sécurité et que leur intention n’était en aucun cas de perturber la fête. Leur action avait pour objectif de montrer et d’accrocher le drapeau basque, qui devrait être, via la volonté populaire, sur le balcon de la mairie.
Face à l’accusation de porter l’habit traditionnel du pécheur basque, qui du fait de la barbe, couvrait leur visage, les accusés ont expliqué qu’il s’agissait là de rendre cette action populaire compte tenu du caractère familier de ce personnage au Pays basque.
Cette condamnation marque l’arrêt des investigation jugées de “ridicules” par un ancien juge du Tribunal Suprême, du fait de la disproportion des mesures prises pour enquêter sur cette affaire. En effet, 22 tests ADN ont été effectués pour identifier les présumés auteurs de cette action. Aussi, des espionnages policiers ont également été effectués avec pour seul objectif de vérifier l’habileté des accusés à travailler en altitude.
La coalition de la gauche indépendantiste (EH Bildu) se solidarise avec les inculpés et juge complètement disproportionnée la sentence énoncée à leur encontre.
EH Bildu indique que cette sentence montre la croissante criminalisation des actes revendicatifs ou de protestation, mêmes pacifiques et imaginatifs, comme c’est le cas ici. La coalition ajoute qu’un jour de prison pour une action pacifique et revendicative est déjà trop.
EH Bildu réclame l’abrogation de la Loi des symboles (qui interdit tout symbole « non officiel ») et demande que celle-ci soit remplacée par une loi qui respecte la pluralité de la société navarraise, ainsi que l’ensemble des projets politiques et des sentiments d’identité qui compose cette société.
D’après ces articles traduits du castillan :
- http://www.navarrainformacion.es/portada/cinco-meses-de-prision-para-cuatro-acusados-de-boicotear-el-chupinazo-de-2013/
- http://pamplonaactual.com/eh-bildu-considera-desproporcionada-la-condena-los-arrantzales-barbudos/
- http://www.elmundo.es/espana/2014/10/28/544f8b3322601d6f028b457b.html
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