L’opération policière de Biarritz « n’est pas un hasard »

EH Bai a rendu publique sa lecture de l’opération policière de Biarritz du 28 mai. Le parti politique a appelé tous les signataires de la déclaration de Bayonne à en faire de même. « Nous voulons dénoncer ces événements pour qu’ils ne se reproduisent plus », a déclaré Jakes Borthayrou, porte-parole du mouvement abertzale. Ils ont aussi témoigné de leur soutien au jeune couple détenu à Biarritz et appellent à un rassemblement ce soir à 19 heures à la place Clémenceau de Biarritz.

L’opération policière menée hier à Biarritz relève de « l’irresponsabilité » selon Anita Lopepe, également porte-parole d’EH Bai. Le 11 juin, une Conférence Humanitaire pour la Paix au Pays Basque aura lieu à Paris, c’est « un processus de paix avance au Pays Basque », souligne A. Lopepe. Dans ce contexte, l’Etat français prouverait par son geste qu’il préfère mettre fin à ETA par des moyens répressifs plutôt que de s’engager en faveur d’une résolution du conflit par des voies démocratiques.

Les porte-parole d’EH Bai considèrent que l’opération policière de Biarritz est « une atteinte au processus de paix soutenu par un large spectre de la société civile ». Ils ont rappelé dans ce sens les pas engagés par ETA et par divers acteurs vers une résolution du conflit, notamment, du processus de désarmement volontaire d’ETA vérifié par un groupe d’acteurs internationaux. Les porte-parole d’EH Bai ont également revendiqué la déclaration de Bayonne (Octobre 2014) et d’Aiete (Octobre 2011) qui précisent les pas à entreprendre pour une résolution du conflit.

Une justice adaptée à la résolution du conflit politique, des négociations entre divers acteurs du conflit, dont l’Etat français, seraient par exemple des conditions pour faire avancer le processus de paix au Pays Basque. « En se basant sur la déclaration d’Aiete, il devrait s’engager dans le processus de paix, et renoncer aux misérables opérations policières » a réitéré Jakes Borthayrou.