Source : Mediabask
Liberté conditionnelle pour Lorentxa Guimon : réponse attendue le 25 février
La Cour d’appel rendra son verdict sur la remise en liberté de la détenue gravement malade, Lorentxa Guimon, le 25 février prochain.
Le 25 février prochain, la Chambre d’application des peines de la Cour d’appel de Paris rendra sa décision concernant la remise en liberté conditionnelle de la détenue gravement malade, Lorentxa Guimon.
« Le procureur a avancé les mêmes arguments qu’à la précédente audience », estime son avocate Me Maritxu Paulus-Basurco. Il aurait notamment tenu à rappeler qu’ETA n’a pas rendu les armes. En première instance, les juges avaient accepté la liberté conditionnelle de L. Guimon mais, le procureur avait immédiatement fait appel de la décision.
Atteinte de la maladie de Crohn, Lorentxa Guimon serait dans un état grave mais « il n’y a pas de nouvelle complication », a ajouté son avocate. Lors de son hospitalisation d’urgence, en décembre dernier, la détenue avait été placée dans l’UHSI (unité d’hospitalisation de sécurité), une sorte de quartier carcéral médical, et non pas dans une unité spécifique à la maladie dont elle est atteinte.
« Il est difficile pour un médecin spécialiste de se rendre dans ce type d’unité. Il perd beaucoup de temps et préfère y envoyer des internes ou des infirmières », regrette son avocate. Elle alerte: « l lui faut une prise en charge immédiate, ce qui est incompatible avec son incarcération ».
Quant au soutien apporté par la classe politique basque et bretonne, difficile de savoir s’il aura des conséquences sur la décision du juge. En tous cas, il semble n’avoir eu aucun effet sur le procureur.
Un rassemblement de soutien est organisé devant la mairie d’Anglet, d’où la jeune femme est originaire, ce jeudi 14 janvier à 19 heures.
La solidarité s’organise autour de la déténue gravement malade, Lorentxa Guimon.
Un collectif breton a alerté la presse de sa situation et les salariés du collège Piarres Larzabal appellent à un rassemblement, mardi 12 janvier.
Après que le collectif de défense des détenus basques Bagoaz et son avocate aient tiré la sonnette d’alarme, la solidarité avec Lorentxa Guimon, détenue basque gravement malade, s’organise au-delà des frontières du Pays Basque.
A Rennes, en Bretagne, où elle est incarcérée, une dynamique a vu le jour pour demander sa « libération immédiate ». Elus bretons, syndicats (Sud Education Rennes, Sud Rail Rennes, les féministes de Gast, Euskal Herriaren Lagunak Breizh) et partis politiques (NPA, gauche indépendantiste bretonne, jeunes écologistes, Parti de gauche) ont donné une conférence de presse, samedi 9 janvier. La dynamique a rappelé la situation dans laquelle se trouve aujourd’hui la détenue, ainsi que l’incompatibilité de sa détention et le traitement de la maladie de Crohn dont elle est atteinte depuis 1991.
Au Pays Basque, les salariés du collège Piarres Larzabal où est scolarisée la fille de Lorentxa Guimon ont appelé à un rassemblement, mardi 12 janvier à 18 heures, au rond-point de Ciboure. Agents techniques, administratifs, éducatifs et enseignants tiennent « à assurer Lorentxa et sa fille de 13 ans de toute [leur] solidarité et leur transemett[ent] de tout cœur [leur] soutien ».
Ils demandent « que la loi soit appliquée à la prisonnière basque Lorentxa Guimon sans mesure discriminatoire et dénoncent la cruauté du traitement dont elle est victime ».
« Libération immédiate »
Lorentxa Guimon a été arrêtée en 2003 et condamnée à 20 ans de prison. Elle pourrait bénéficier d’une liberté conditionnelle depuis 2014. Les juges la lui ont accordé en novembre dernier, mais le procureur a immédiatement fait appel de la décision. Une audience en appel aura lieu le 14 janvier prochain.
Lorentxa Guimon est atteinte d’une maladie inflammatoire chronique du système digestif. Son état est jugé catastrophique et a nécessité plusieurs hospitalisations d’urgence.
A l’occasion de la manifestation du 9 janvier dernier, élus, syndicats, collectifs et partis politiques ont tenu à alerter tout spécialement de la situation de la détenue, et demander sa libération immédiate.
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