Source : Mediabask
Dans la nuit du 10 au 11 mai, les yeux de la jeunesse basque ont recouvert les permanences du parti Les Républicains, du PS, de la sous-préfecture et du consulat d’Espagne.
Les énigmatiques affiches, placardées ça et là dans les villes et villages du Pays Basque Nord, le long du lac de Saint-Pée-sur-Nivelle et, dans la nuit du 10 au 11 mai, sur les murs de la permanence du parti Les Républicains, à Biarritz, du PS, de la sous-préfecture et du consulat d’Espagne, à Bayonne, ont désormais une signification. Elles portent le message d’une jeunesse du Pays Basque qui s’insurge contre « la législation d’exception imposée aux prisonniers politiques basques. »
Le mouvement de jeunes Aitzina s’explique. En affichant sa nouvelle campagne, il souhaite adresser un message clair aux responsables politiques et des Etats : « On vous a à l’oeil ! La société du Pays Basque et plus encore la jeunesse n’acceptera jamais votre politique carcérale », jugée « plus que criminelle. »
Ces yeux grands ouverts, sans rapport avec la loi du Talion précisent-ils, symbolisent la vigilance d’un peuple basque en lutte pour la libération des détenus politiques et fermement engagé dans la résolution du conflit. Aitzina reproche aux gouvernements successifs leur alignement sur la stratégie de l’État espagnol, le durcissement des conditions d’incarcération, la politique de dispersion, l’enfermement des détenus malades. »Finalement, le PS comme Les Républicains ne sont que les garants de la position de déni et de blocage de l’Etat français », expliquent-ils.
Ils soulignent un gouvernement espagnol qui « maintient un cap répressif à des fins politiques ». Et dont l’entrave au processus de paix serait une réponse « à la capacité croissante de souveraineté du Pays Basque ».
Jusqu’à la libération des détenus basques
« Au jour le jour, village par village nous construirons le chemin qui mènera à la libération des détenus », précise Aitzina. D’autres actions seraient à prévoir, inscrite dans un contexte carcéral tendu. En conclusion, les jeunes adressent leur soutien aux détenus politiques basques de Fresnes, entrés en grève de la faim en solidarité avec Itziar Moreno, avant de réclamer la fin de la mise à l’isolement de la jeune femme.
Sur les réseaux sociaux, les affichages n’auront pas tardé à faire réagir.
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