Le jeune militant était arrêté le 23 mai et libéré sans charge le jour même. La troisième interpellation en trois ans pour ce militant abertzale. La première avait eu lieu à l’issue d’une mobilisation symbolique organisée par le collectif Lurra eta Etxebizitza à Saint-Jean-de-Luz, en 2013. Il avait ensuite été arrêté en janvier 2015. « Que cherchent-ils ?, s’interroge Aitzina, en faire un exemple pour dissuader la jeunesse abertzale de revendiquer le droit de travailler et vivre dignement au Pays Basque ? ».
L’emploi et le logement, deux droits fondamentaux dont le mouvement de jeunes et le collectif font leur cheval de bataille. Ils attendent de l’Etat une régulation du marché immobilier et foncier par un cadre légal, mais pas seulement. « Nous lançons un appel à la population à privilégier l’intérêt collectif face à la tentation », interpellent-ils. Responsabilité également attribuée aux élus locaux. Ils les somment d’utiliser les outils mis à leur disposition « à bon escient » et encouragent les acteurs sociaux à chercher des solutions.
Ils enchaînent sur les faits récents : « la répression n’a jamais résolu le problème du foncier et de l’immobilier au Pays Basque ». Les membres des deux mouvements s’interrogent sur l’action de l’Etat français qui arrête des jeunes basques en plein processus de paix. Ils y voient une volonté de criminalisation et un refus de voir le fondement politique du conflit.
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