Arnaldo Otegi dispose aujourd’hui d’un délai de deux jours pour présenter un recours contre la décision prise par la Commission électorale de Gipuzkoa de maintenir son inéligibilité.
Iñigo Iruin, défense d’Arnaldo Otegi aux côtés d’Adolfo Araiz, le répète depuis vendredi soir : l’inéligibilité de son client ne saurait être valable. D’après ses explications, la peine d’inéligibilité au suffrage passif est une peine accessoire dont la durée correspondrait à celle de la peine principale. Dans le cas d’Arnaldo Otegi, elle aurait donc pris fin le 1er mars, à sa libération de la prison de Logroño.
Un argument qui dépasse le champ de compétence de la commission, estime cette dernière, jugé hors de « sa nature, de ses compétences et de ses fonctions » en tant « qu’organe de l’administration électorale ».
Il reste deux jours à la défense d’Arnaldo Otegi pour présenter un recours auprès du tribunal du contentieux-administratif de Donostia, dont la décision devrait être rendue vendredi ou samedi et un nouveau recours pourrait être déposé lundi 5 septembre devant le tribunal constitutionnel. Ce dernier devra se prononcer avant que ne démarre la campagne électorale – vendredi 9 septembre, à minuit.
Dans leur recours suite à la décision en première instance de la commission électorale de Gipuzkoa, les avocats avaient aussi récusé l’un des membres pour « défaut d’impartialité » – et avaient eu gain de cause. Iñaki Agirreazkuenaga avait assuré au cours d’une interview parue dans Berria que la décision dela commission statuerait une fois de plus à l’inéligibilité d’Arnaldo Otegi.
15 000 signatures pour la candidature d’Arnaldo Otegi
Vendredi 26 août des personnalités étaient venues présenter un manifeste en faveur du candidat désigné par EH Bildu, disponible sur la page web Basque Civil Rights. Parmi les 15 000 signatures recueillies à ce jour, celles de deux anciens lehendakari de la CAB, Carlos Garaikoetxea et Juan José Ibarretxe, mais aussi celles de la présidente uruguayenne Lucía Topolansky, des députés catalans, des bertsolari Amets Arzalluz, Alaia Martin, Jon Maia…
Une initiative aujourd’hui à seule fin de dénonciation : « Un sérieux attentat aux principes mêmes de la démocratie est aujourd’hui en cours, en essayant d’empêcher Arnaldo Otegi [d’occuper un poste à haute responsabilité dans l’avenir, par le biais des urnes]. Lui à qui -parmi tant d’autres- l’ouverture de ce pays vers une nouvelle époque doit tant. »
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