La juge de l’Audience nationale espagnole a décidé l’incarcération d’une septième personne, Adur Ramirez de Alda, dans le dossier de la bagarre d’Altsasu. Aritz Urdangarin a pour sa part été libéré et mis en examen. Tous les deux s’étaient présentés de manière volontaire à l’Audience nationale.
La juge Carmen Lamela a prononcé l’incarcération d’Adur Ramirez de Alda, un des jeunes d’Altsasu venu se présenter volontairement à l’Audience nationale de Madrid pour une audition concernant l’affaire qui secoue cette localité navarraise depuis plusieurs semaines. Dans le même temps, elle a libéré mais mis en examen Aritz Urdangarin. Et a ainsi accédé dans les deux cas aux requêtes du procureur.
Aritz Urdangarin devra comparaître régulièrement devant le tribunal, après avoir témoigné de manière volontaire devant l’Audience nationale espagnole. Et ce après le coup de filet de la Guardia Civil lundi dernier. Opération qui s’est soldée par l’arrestation de huit habitants d’Altsasu, six d’entre eux étant finalement incarcérés.
Avec Adur Ramirez Alda, cela fait un total de sept jeunes d’Altsasu détenus pour la bagarre entre des jeunes du village et deux membres de la Guardia civil et leurs compagnes. La juge avait demandé lundi 14 novembre, l’incarcération de Jokin Unamuno, Iñaki Abad, Oihan Arnanz, Julen Goikoetxea, Jon Ander Cob et Aratz Urrizola, arguant d’un « risque de fuite ».
Ces sept jeunes sont poursuivis pour des faits de « terrorisme ». Une accusation qui s’appuie sur l’article 573 du nouveau Code pénal espagnol. Cette disposition est considérée par l’ONU « excessivement large et imprécise ». Elle « pourrait criminaliser des conduites qui ne relèvent pas du terrorisme ». Concrètement, cet article prévoit des peines de prison de 10 à 15 ans « en cas de blessures, menaces ou contraintes sur une personne ».
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