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Nous sommes tous Ibon Fernandez Iradi

EuskalHerria 21 novembre 2016 Commentaires fermés sur Nous sommes tous Ibon Fernandez Iradi
Source: Mediabask
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17/11/2016

Le droit. Simplement le droit. La manifestation à Bayonne ce samedi 19 novembre exigeant la suspension de peine d’Ibon Fernandez Iradi, dont la demande sera examinée par la justice française le 24 novembre doit retentir comme une clameur. Car cette revendication est universelle, au-delà d’une quelconque utilisation politique.

Ils sont dix (un onzième s’est ajouté cette semaine, ndlr.). Dix prisonniers basques atteints de graves pathologies difficilement, voire impossibles, à traiter dans un milieu carcéral. La loi Kouchner de 2002 autorise une suspension de peine pour les condamnés dont il est établi qu’ils sont atteints d’une pathologie engageant le pronostic vital, ou quand leur état de santé est durablement incompatible avec le maintien en détention. C’est le cas de ces dix prisonniers basques malades.

Ce qui ne devrait qu’être une stricte application de la loi nécessite notamment dans le cas d’Ibon Fernandez Iradi plusieurs procédures. Et gageons qu’enfin le prochain 24 novembre, date de l’examen par la justice d’une nouvelle demande de suspension de peine, le résultat sera conforme à la loi. Au nom du principe d’égalité que l’on soit Basque, Français ou Chinois.

Curieusement et comme aurait dit le regretté Coluche les hommes naissent libres et égaux mais certains sont plus égaux que d’autres. Ce fut le cas en 2002 de Maurice Papon, secrétaire général de la préfecture de Gironde, entre 1942 et 1944, sous l’occupation nazie. Et condamné en 1998 pour complicité de crimes contre l’humanité concernant l’organisation de la déportation vers les camps de la mort de Juifs de la région Aquitaine. Maurice Papon alors très âgé est sorti de la prison de la Santé en 2002 sur ses deux jambes, bénéficiant d’une suspension de peine. A l’époque Bernard Kouchner, alors ministre de la Santé avait déclaré : “il a bénéficié d’une loi généreuse et juste alors qu’il n’en était pas vraiment digne. Sa faute était imprescriptible, mais nous l’avons traité comme tous les malades. C’était aussi la loi”.

A l’époque la Ligue des Droits de l’Homme s’étonnait “d’une priorité donnée à un complice de la Shoah dans la libération de détenus malades sur d’autres détenus qui n’ont pas bénéficié de la même humanité que le pourvoyeur d’Auschwitz”.

Les libérations de prisonniers basques malades au-delà des raisons qui les ont menés en prison concernent donc tout un chacun car il s’agit bien en permier lieu du respect des Droits de l’Homme comme l’a rappelé Michel Tubiana ancien président de la Ligue des droits de l’Homme soulignant que “la France continue de violer de façon évidente les droits fondamentaux des détenus basques”.

Libération des détenus basques malades, rapprochement des prisonniers. Deux mesures urgentes auxquelles MEDIABASK a demandé de réagir à deux candidats d’importance aux primaires de la droite pour les présidentielles. Alain Juppé a déclaré être favorable au rapprochement, François Fillon plutôt favorable si les conditions de sécurité le permettent. Des promesses donc, mâtinées de conditions dans certains cas. Gageons qu’elles fassent mentir le célèbre adage de l’ancien ministre de l’Intérieur Charles Pasqua aujourd’hui disparu indiquant que les promesses n’engagent que ceux et celles qui les croient !

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