Source : Mediabask
Environ 2 500 personnes ont défilé dans Bayonne, à l’appel du collectif Bagoaz. Pour réclamer la libération d’Ibon Fernandez Iradi et de tous les détenus basques malades.
Le collectif Bagoaz avait fixé le rendez-vous à 17 heures, Place des Basques à Bayonne, en ce samedi 19 novembre. Ils ont été près de 2 500 personnes à répondre à l’appel pour exiger la libération d’Ibon Fernandez Iradi et de tous les détenus basques gravement malades. Après être passée devant la mairie, la manifestation s’est achevée, la nuit tombée, au mail Roland Barthes.
Les portraits des 11 détenus basques malades ont ouvert le cortège, pour certains portés par des parents. Derrière la banderole, on remarquait également la présence de la compagne d’Ibon Fernandez Iradi. A noter que le bus transportant la famille et les proches de ce dernier, originaire de Lasarte, a été arrêté par la police espagnole pendant près de quarante cinq minutes au poste de Biriatou.
Parmi les personnalités, étaient présents les députées socialistes Sylviane Allaux et Colette Capdevielle, le maire de Bayonne Jean-René Etchegaray, le candidat NPA à la présidentielle Philippe Poutou, le responsable écologiste Jean Lissar, les élues socialistes Emilie Dutoya et Marie-Christine Aragon, les abertzale Jean-Claude Iriart et Rufi Etxeberria ou encore Christophe Desprez, représentant de la Ligue des droits de l’homme.
A la fin de la manifestation, Itziar Arteaga de Lasarte et Sophie Bussière (Europe écologie les verts), ont pris la parole et rappelé « les mesures spéciales appliquées aux prisonniers basques : la dispersion et l’éloignement, l’isolement (…) l’interdiction faite aux médecins de confiance de rendre visite à leur parents, l’allongement extrême des condamnations ». Toute une série de mesures qui pour Bagoaz « entravent encore plus les soins, les traitements, les contrôles quand ils ne les empêchent pas complètement ».
La liste des 11 prisonniers basques malades* a ensuite été égrenée. Liste à laquelle vient de s’ajouter cette semaine le nom de Joseba Borde Gaztelumendi, atteint d’un cancer du colon.
La situation d’Ibon Fernandez Iradi
Le cas d’Ibon Fernandez Iradi, incarcéré dans l’État français depuis 13 ans a été évoqué plus particulièrement. Atteint d’une sclérose en plaques, sa demande de suspension de peine date de 2013. Bagoaz a dénoncé à nouveau avec force « la lenteur de la procédure ». Et ses contradictions. Le Tribunal d’application des peines se prononçant en 2015 contre sa sortie, malgré deux avis médicaux favorables à une suspension de peine.
La Cour de cassation ayant annulé le jugement de 2015, « la procédure de demande de suspension de peine est ainsi relancée », a rappelé Bagoaz. Avant d’ajouter qu’en vue de l’audience prévue le 24 novembre à la Chambre d’application des peines, « l’espoir renaît ».
Pour Bagoaz, un jugement prononcé contre la demande d’Ibon Fernandez Iradi « irait à l’encontre des exigences humanitaires les plus élémentaires, mais viendrait encore en opposition à la demande exprimée en Pays Basque ». Et de conclure au sujet de l’ensemble des détenus malades : « Ils ont tous droit à la liberté. La loi le prévoit, et ils en remplissent tous les critères et toutes les conditions ».
*Les 11 détenus basques gravement malades :
Josetxo Arizkuren Ruiz, Garikoitz Arruarte Santa Cruz, Jagoba Codo Callejo, Iñaki Etxeberria Martin, Gorka Fraile Iturralde, Aitzol Gogorza Otaegi, Ibon Iparragirre Burgoa, Jose Ramon Lopez de Abetxuko, Txuz Martin Hernando, Joseba Borde Gaztelumendi, et Ibon Fernandez Iradi.
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