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A ce jour, les situations de 11 prisonniers politiques basques gravement malades ont été rendues publiques.

EuskalHerria 23 décembre 2016 Commentaires fermés sur A ce jour, les situations de 11 prisonniers politiques basques gravement malades ont été rendues publiques.

A ce jour, les situations de 11 prisonniers politiques basques gravement malades ont été rendues publiques. Ils sont maintenus en détention en France et en Espagne alors que la loi de ces 2 pays prend en compte la compatibilité durable du maintien en détention avec l’état de santé de la personne incarcérée. Cancer, cardiopathie ischémique sévère, sclérose en plaque… autant de maladies graves dégénératives, chroniques, incurables dont ils/elles souffrent, maintenus dans des conditions inhumaines et dégradantes, en totale violation de leurs droits à la santé. L’état des lieux est accablant : Accès aux soins déficient, carence de la prise en charge, délais interminables pour des soins essentiels, souffrances inhumaines endurées…

Cette situation alarmante est dénoncée conjointement par la LDH , l’OIP et Philippe Texier-Expert auprès de l’ONU-  lors d’une récente conférence de presse à Paris, par des élus de tous bords, de nombreux professionnels de santé et plus largement par la société civile basque dans les rues de Bayonne, Bilbao ou de Donosti. Philippe Texier souligne que  « Dès qu’il s’agit des prisonniers basques, la législation nationale, voire les normes internationales ne sont pas respectées ».

Cette politique pénitentiaire criminelle, l’acharnement dont sont victimes les prisonniers-ères politiques basques entraine des séquelles physiques et psychologiques d’une extrême gravité. Ibon Fernandez Iradi, incarcéré en France, s’est retrouvé paralysé de la moitié de son corps alors qu’il était transféré  dans l’état espagnol pour une remise temporaire. Le premier examen n’a été effectué qu’un an après les premiers symptômes. Le diagnostic de sclérose en plaque sera établi  2 ans plus tard.  Le traitement par Interféron n’a démarré que 6 mois après le diagnostic. Au regard de cette maladie incurable, la suspension de peine est attendue mais les expertises se succèdent- 3 à ce jour- alors que la loi prévoit une seule expertise favorable pour que la suspension de peine soit acceptée. Par  2 fois, au dire d’experts, l’incompatibilité de son état avec le maintien en détention est avérée. L’acharnement entrainera la demande d’une 3ème expertise qui conclura à la compatibilité avec le maintien en détention tout en effectuant de nombreuses préconisations. Sur la base de cette seule expertise la Cour a refusé la demande de suspension de peine, peu important que les préconisations ne soient pas respectées, notamment un examen  par an avec un neurologue qui n’a pas eu lieu depuis bientôt 3 ans. La dernière consultation s’étant limitée à une  télé consultation… Lorsque l’on sait que le traitement n’est pas destiné à guérir  la sclérose en plaque mais à en limiter les effets et donc en soulager les souffrances, la démarche institutionnelle n’en est que plus cruelle. Le 24 novembre dernier, la chambre d’application des peines de la cour d’appel de Paris a examiné la demande de suspension de peine d’Ibon  Fernandez Iradi qui s’est exprimé par vidéoconférence depuis la prison de Lannemezan. L’avocat général s’est opposé à sa libération, en faisant valoir qu’ « il recevait des soins en prison ». Les juges rendront leur décision le 15 décembre prochain.

Aitzol Gogorza, incarcéré en France, puis en Espagne, ne fait pas exception. Toutes les demandes de libération demandées, en raison de sa grave maladie – insuffisance respiratoire grave, infarctus du poumon, embolie pulmonaire, troubles obsessionnels compulsifs – sont systématiquement refusées alors qu’il rempli  tous les critères prévus par la loi espagnole dans ce domaine.

Le calvaire enduré par les prisonniers-ères malades résulte de l’application de mesures d’exception :

Les demandes de consultations médicales restent souvent lettre morte ou sont assurées dans des délais qui portent un réel préjudice à la personne malade.  Lorsqu’enfin la consultation est autorisée, elle est assurée sous forte escorte et le ou la  détenue a généralement les pieds et les mains entravés.  Les résultats se font systématiquement attendre. Un prisonnier a du attendre à la prison de Murcia, plus de 6 mois après l’examen qui avait conduit à la découverte de métastases. Il avait ensuite du rester menotté durant les 18 sessions de chimiothérapie prescrites.

Etxérat- Association des familles de prisonnières et prisonniers- dénonce les conditions d’intervention auxquelles Gorka  Fraile qui souffre d’une tumeur cancéreuse à la langue a été soumis,  décrivant l’extrême agressivité de l’escorte policière qui l’avait laissé menotté toute la nuit précédant l’opération, le maintenant confiné dans un terrible bruit avec cris, coups sur le mur et menaces pour l’empêcher de se reposer. l’escorte policière était également restée dans le bloc pendant l’opération.

La liste de ces situations dramatiques ne cesse d’augmenter.

Viennent s’ajouter les transferts dans les habitacles minuscules des fourgons pénitentiaires, sans espace pour bouger ou changer de position pendant de longs trajets. Le transfert implique souvent le passage par différentes prisons et peut durer jusqu’à une semaine. Bien trop souvent, le traitement est interrompu jusqu’à l’arrivée à la prison de destination et l’examen du dossier par le service médical.

Le transfert est une épreuve supplémentaire infligée aux prisonnières, aux prisonniers et à leurs proches.

Comme si cela ne suffisait pas, la politique de dispersion appliquée par les Etats français et espagnols, n’épargne pas les prisonniers-ères gravement malades. Elle contraint les familles à parcourir des milliers  de kilomètres pour quelques minutes de parloir, souvent dans des conditions déplorables, parfois supprimé à la dernière minute… l’éloignement est encore plus cruel lorsque le ou la prisonnière gravement malade est transférée dans une prison qui lui interdit les visites de son conjoint ou conjointe incarcérée dans un autre établissement pénitentiaire.

Ainsi, Josetxo Arizkuren qui souffre d’une cardiopathie ischémique sévère avec pose de Sten, avait du recevoir de l’oxygène par 2 fois, le week-end précédant son transfert. Malgré son état, il a été transféré à la prison de Murcia, s’est retrouvé éloigné et donc séparé de sa compagne, également incarcérée, rendant impossible les visites auxquelles ils ont droit et obligeant leurs familles à se déplacer vers deux prisons différentes, toutes les deux éloignées de 800 km du Pays Basque, pour pouvoir leur rendre visite.

Cette politique carcérale criminelle, infligée aux prisonnières et prisonniers politiques basques est bel et bien à l’image de cette société inhumaine dirigée par un pouvoir autoritaire que les Etats impérialistes brandissent comme une victoire.

Cette politique pénitentiaire assassine ne serait-elle pas la vengeance ultime des Etats ?

Ibon Fernandez Iradi décrit à la perfection cette situation alarmante : «  En prison, les moyens pour se soigner sont minimes et derrière les barreaux, toutes les conditions pour que la maladie s’empire sont réunies. »

Comité de Solidarité avec le Peuple Basque de Paris (CSPB)

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