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Umut Fırat en grève de la faim en prison

17avril 10 février 2017 Commentaires fermés sur Umut Fırat en grève de la faim en prison

Umut Fırat Süvarioğulları, devenu malgré son emprisonnement un des auteurs du journal anarchiste Meydan, incarcéré depuis 23 ans, est en grève de la faim depuis le 9 novembre 2016.

Umut n’a pas passé ces longues années carcérales dans l’inaction. Les prisons sont aussi des lieux de résistance et de luttes. Il n’en est pas à sa première grève de la faim, ni à son premier acte de résistance. Il a mené plusieurs actions, notamment contre les conditions de vie des prisons et le traitement inhumain des prisonniers, ainsi que contre le manque de soins pour les détenuEs malades.

Emprisonné pour un dossier concernant le PKK, Umut se définit pourtant aujourd’hui comme anarchiste révolutionnaire.

Avec cette dernière grève de la faim Umut pointe l’Etat comme responsable du processus sanglant dans lequel les populations sont entrainées et dénonce l’état d’urgence.

Umut a entamé dans un premier temps une grève de la faim pour une durée déterminée. Après une pause, il l’a reprise de plus belle, pour un temps indéterminé cette fois. Nous nous questionnons sur son état de santé, déjà fragile, car il souffre d’arythmie cardiaque et d’hypertension, sans oublier l’intervention d’angioplastie qu’il a subie en 2014. La communication avec Umut est difficile, la direction de la prison bloque tout passage d’information et courriers, méthode habituelle, lors des actions de résistance…

La grève de la faim d’Umut trouve cependant un soutien transnational…

Nous saluons à notre tour, la lutte de ce camarade et lui donnons la parole :

Alors que dans le pays où je vis, des villes ont été bombardées et détruites par les chars; alors que la colère et la tristesse ressenties pour des centaines de femmes et d’hommes, jeunes, agéEs, enfants, tuéEs, blesséEs, déracinéEs; alors que nous gardons encore vives les images de célébrations montrant les auteurs de toute cette violence présentés comme des héros et récompensés de médailles; lorsque que le 15 juillet, les mêmes chars et avions qui ont détruit les villes et tué les civils, ont pris cette fois comme cibles Istanbul et Ankara; les héros d’hier, ont été déclarés en une nuit, des traitres. Des milliers de personnes ont été jetées dans les prisons, des dizaines de milliers ont été relevés de leur fonctions.

La pratique de “coup d’Etat contre coup d’Etat”, qui n’est autre chose qu’un reflet de la lutte pour le pouvoir au sommet de l’Etat, a mis à la lumière de jour, le sale visage de l’Etat.

Les gangs, confréries, sectes structurées dans l’Etat, dans toute sa bureaucratie, de son armée à sa police, de son Tribunal Constitutionnel à la Cour suprême, de ses soit disant indépendants juges à ses procureurs, sont devenus visibles. Leurs relations avec le gouvernement raciste, nationaliste, intégriste, sectaire, qui est au pouvoir depuis 15 ans et qui utilise ces gangs à coup d’alliances pour ses propres fins, ont été déchiffrées.

Bien que le régime soit lui-même le responsable de tout ce qui se passe, il a commencé a organiser son propre coup d’Etat, et pour rendre son pouvoir pérenne, a attribué des curateurs, aux entreprises pour changer le capital de main, aux journaux et médias pour changer les idées, aux mairies et partis pour changer de politique, a augmenté l’oppression sur l’opposition populaire afin de l’anéantir. Le régime, en dirigeant le pays à coups de décrets, en trainant dans son sillon, les masses qu’il manipule par coups de trompette, seul pour son pouvoir, ses ambitions et ses folies, est en train de transformer toute la région en un bain de sang.

En tant qu’être humain, un anarchiste révolutionnaire, un objecteur de conscience, et une personne qui a passé 23 ans dans la cellule éclairée d’une geôle obscure, je désigne comme responsable de tout ce dont je suis témoin : la structure de pouvoir capitaliste, étatiste, nationaliste, religieux, sectaire et patriarcal, et tous les autres éléments appartenant à cette structure. J’entame donc, une grève de la faim, pour attirer l’attention sur tout ce qui s’est passé et se passera, pour mettre l’accent sur le fait qu’il est nécessaire d’inventer de nouvelles formes de lutte, d’organiser l’opposition populaire, ainsi, pour exprimer ma prise de position politique, conscience et morale.
9.11.2016
Umut Fırat

Source : Kedistan

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