Vingt-sept ans, c’est le nombre d’années que Frédéric Haramburu, Jakes Esnal, Ion Kepa et Unai Parot auront déjà passé en prison en avril prochain. Le 25 mars prochain à 17 heures, Bagoaz appelle à une mobilisation à Saint-Jean-de-Luz afin de dénoncer la situation de ces détenus labourdins.
Frédéric Haramburu, Jakes Esnal, Ion Kepa et Unai Parot ont déjà passé vingt-sept ans en prison. En avril prochain, ils entameront une nouvelle année de détention. Les trois premiers ont été condamnés à perpétuité sur le territoire français. Le quatrième détenu cumule deux peines de trente et dix ans, de l’autre côté des Pyrénées. Et jusqu’à présent aucun d’entre eux n’a de perspective de remise en liberté conditionnelle. Pour dénoncer leur situation, Bagoaz organise une mobilisation le 25 mars prochain à Saint-Jean-de-Luz à 17 heures.
Selon le collectif, ces détenus présentent toutes les conditions juridiques requises pour que leurs demandes de liberté conditionnelle soient acceptées. Elles ne l’ont jamais été jusqu’à présent. Pas plus que celles d’autres détenus basques ces derniers mois.
En 2015, la justice française n’a concédé qu’une seule libération, une suspension de peine plus précisément, celle de Lorentxa Guimon, parce que cette dernière était gravement malade. Bagoaz demande d’ailleurs que les détenus malades tels que Ibon Fernandez Iradi et Oier Gomez bénéficient d’un même traitement.
Oppositions
Il remarque que le parquet s’oppose systématiquement aux demandes des détenus basques. Il fit d’ailleurs appel lors de la demande de Lorentxa Guimon. Un appel qui imposa à la détenue de rester deux mois de plus incarcérée en dépit de son état de santé. Pour l’association, la justice oppose toujours des arguments politiques à ces demandes de remise en liberté conditionnelle, tels que ETA n’a toujours pas déposé les armes.
Enfin, l’état d’urgence dans lequel le territoire se trouve depuis un an a durci les conditions de remise en liberté conditionnelle dans certains cas, dont ceux des détenus basques. C’est ainsi que Ion Kepa Parot qui a déposé sa cinquième demande de libération conditionnelle devrait passer devant une commission nouvellement créée.
Autant de raisons et constats qui poussent Bagoaz à interpeller le gouvernement français sur ce bilan. Et le mouvement de l’appeler à s’engager positivement dans le processus de paix et de répondre en urgence à la question des détenus. Il en aurait encore le temps avant les prochaines élections.
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