En attente de son jugement pour « association de malfaiteurs en lien avec une entreprise », le donostiar, un temps présenté comme un chef d’ETA, a été remis en liberté ce lundi 7 août soir, sous contrôle judiciaire.
Mikel Irastorza a été remis en liberté conditionnelle, hier soir, en attendant son jugement. Celui qui apparaissait comme un chef presumé d’ETA doit arriver à la gare de Bayonne ce mardi, début d’après-midi. Jusqu’ici, il était incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis. Il avait été arrêté, il y a neuf mois, dans le cadre d’une opération menée par la Direction générale française de la sécurité intérieure (DGSI) en collaboration avec la Garde civile. Elle avait été baptisée opération « Nérin », du nom du gendarme mort lors d’une intervention contre ETA.
Interpellé lors de la dernière arrestation en lien avec ETA, le 5 novembre 2016 à Ascain, Mikel Irastorza était alors hebergé chez un couple. Ce dernier avait été libéré sous contrôle judiciaire. Lui est accusé d’association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste. Mais sans grade de direction. Alors que Madrid le présentait comme un chef d’ETA. Son cas dépend donc de la juridiction correctionnelle, non de la cour d’assises. Sa situation a ainsi été réétudiée tous les six mois. Son avocate, Xantiana Cachenaut, demandait régulièrement sa libération.
En première instance, le juge d’application des peines et des libertés était prêt à accorder une remise en liberté avec un placement sous surveillance électronique, par le biais d’un bracelet, évoquant le contexte de désarmement d’ETA. Mais un recours du procureur de la République avait suspendu cette possibilité. En seconde instance, le juge de la cour d’appel a décidé de s’en tenir à ce que le juge d’application des peines et des libertés recommandait. Et a accepté de remettre en liberté Mikel Irastorza. Sous plusieurs conditions : la garantie d’un logement et d’un travail ainsi que des sorties avec des restrictions horaires.
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