CAMPAGNE D’AMNESTY POUR UNE PRISONNIÈRE KURDE GRAVEMENT MALADE
La kurde iranienne Zeynab Jalalian, condamnée à une peine d’emprisonnement à perpétuité, est gravement malade et nécessite des soins médicaux spécialisés en dehors de la prison. Cependant, les autorités ont refusé constamment de la transférer dans un hôpital, apparemment pour la punir et extraire des « aveux » forcés. En signe de protestation, elle a refusé tous les médicaments depuis mars 2017. Le déni d’accès aux soins médicaux dans ces circonstances équivaut à la torture.
Zeynab Jalalian, 34 ans, purge une peine de réclusion à perpétuité après un procès expédié en quelques minutes et entaché d’irrégularités flagrantes.
Cette jeune femme militait en faveur des droits de la minorité kurde en Iran, en particulier ceux des femmes. En 2008, elle est incarcérée pour ses supposés liens avec la branche militaire du Parti pour une vie libre au Kurdistan (le PJAK), un groupe d’opposition kurde.
Zeynab Jalalian purge une peine de réclusion à perpétuité, et le monde autour d’elle devient chaque jour plus sombre. Arrêtée en raison de ses activités politiques, torturée pendant sa détention, elle risque maintenant de perdre la vue. En 2008, elle a été incarcérée en raison de ses liens supposés avec la branche militaire d’un groupe d’opposition kurde. Les autorités l’empêchent à présent de recevoir les soins médicaux qui lui permettraient de ne pas devenir aveugle.
Kurde iranienne de 34 ans, Zeynab Jalalian purge une peine de réclusion à perpétuité après un procès expédié en quelques minutes et entaché d’irrégularités flagrantes. Cette jeune femme militait en faveur des droits de la minorité kurde en Iran, en particulier ceux des femmes. En 2008, elle est incarcérée pour ses liens supposés avec la branche militaire d’un groupe d’opposition kurde. Pendant huit mois avant son procès, elle se retrouve à l’isolement, régulièrement torturée : coups de fouet sur la plante des pieds, tête cognée contre un mur, ce qui a provoqué une hémorragie cérébrale et une fracture du crâne. C’est sur la base d’aveux extorqués pendant ces séances de torture qu’elle est jugée au cours d’un procès bâclé, lors duquel elle est condamnée à mort. En décembre 2011, sa condamnation à mort a été commuée en une peine de prison à vie. Aucune preuve ne la relie à des activités armées et elle n’a pas été autorisée à communiquer avec un avocat. Zeynab souffre actuellement de graves troubles oculaires nécessitant une intervention chirurgicale par un spécialiste. Les autorités ont privé Zeynab de sa liberté, ne la laissons pas sombrer dans l’obscurité.
Zeynab Jalalian souffre également de problèmes cardiaques, de complications intestinales et rénales et d’un muguet buccal qui a causé des bosses blanches douloureuses sur sa langue et entrave sa capacité à manger et à avaler. Depuis mars 2017, le côté droit de son corps est également engourdi et la raison reste inconnue car elle n’a reçu aucun diagnostic. Selon son avocat, au cours des deux dernières années, elle a demandé à plusieurs reprises aux autorités pénitentiaires de l’emmener dans un hôpital en dehors de la prison pour des tests et des traitements spécialisés pour ces problèmes de santé, mais les autorités ont ignoré ses demandes. Certaines de ses demandes ont été rejetées de façon absolue alors que d’autres ont été acceptées à condition qu’elle fasse des «aveux» enregistrés sur bande vidéo.
Amnesty International a lancé la campagne suivante afin que la femme kurde puisse recevoir des soins médicaux immédiats;
Veuillez écrire en persan, en anglais, en arabe ou dans votre propre langue :
« – Fournir immédiatement à Zeynab Jalalian les soins médicaux spécialisés dont elle a besoin en dehors de la prison, y compris la chirurgie oculaire, et la protéger contre de nouvelles tortures et autres mauvais traitements, notamment par le déni de soins médicaux adéquats;
– Mettre en œuvre la recommandation du Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire, qui demande que Zeynab Jalalian soit libéré immédiatement et dispose d’un droit exécutoire à l’indemnisation;
– Ordonner une enquête rapide, indépendante et impartiale sur ses allégations de torture et d’autres mauvais traitements, traduire en justice tous les responsables, y compris ceux qui ont une responsabilité supérieure, dans des procès équitables et sans recours à la peine de mort. »
VEUILLEZ ENVOYER VOS APPELS AUX :
Procureur général d’Iran
Mohammad Jafar Montazeri
Bureau du Procureur général d’Iran
Khayyam Street (en face de Behesht
Street), Téhéran, Iran
Salutations: Votre Excellence
***
Chef de la magistrature
Ayatollah Sadegh Larijani
Numéro 4, Deadend de 1 Azizi
Au-dessus de l’intersection de Pastour
Rue Vali Asr, Téhéran, Iran
Salutations: Votre Excellence
***
Et copie à: Représentant permanent auprès de l’ONU à Genève
Mohsen Naziri Asl
Chemin du Petit-Saconnex 28
1209 Genève, Suisse
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