Le Service de sécurité préventive de l’Autorité Palestinienne à Hébron a arrêté le défenseur des droits de l’homme Issa Amro, le dirigeant des Jeunes Contre les Colonies (Youth Against Settlements). Amro a été arrêté après avoir été convoqué pour un entretien concernant ses critiques sur les médias sociaux de l’arrestation par l’Autorité Palestinienne du journaliste Ayman al-Qawasmi, directeur de l’Agence de Presse Liberté.
« Tous mes écrits sur les médias sociaux relèvent de la liberté d’opinion et de la liberté d’expression qui sont énoncées par La Loi Fondamentale Palestinienne et qui sont protégées par toutes les lois et conventions internationales, » a déclaré Amro. « Mon arrestation n’aura pas de répercussions sur ma défense des droits de l’homme et des droits des journalistes à exercer leur travail librement et sans pressions du gouvernement. »
Amro a ajouté qu’il y a certains groupes de l’Autorité Palestinienne qui ont peur de la presse et des militants qui demandent des réformes et de la transparence, aussi bien que de ceux qui encouragent la prise de responsabilité des jeunes dans la société palestinienne. Au lieu d’arrêter les militants qui exigent des réformes, l’Autorité Palestinienne doit combattre et arrêter ceux qui sont responsables de la corruption et de la coordination avec l’armée israélienne, laquelle est en train de détruire la société palestinienne.
Amro est un défenseur bien connu des droits de l’homme, et a été reconnu dans le monde pour pour ses qualités de dirigeant de la résistance non-violente à l’occupation. Il a été arrêté des dizaines de fois par l’armée israélienne sous diverses accusations. Il est actuellement confronté à un procès devant le Tribunal Militaire d’Ofer sous le coup de 18 inculpations en rapport avec la résistance pacifique à l’occupation israélienne. Une lettre inhabituelle de soutien à Amro a été signée par 32 membres du Congrès des Etats-Unis et demande au gouvernement israélien d’abandonner les poursuites contre lui. Amro a été considéré comme un défenseur des droits de l’homme par Amnesty International et par des dizaines d’organisations de défense des droits de l’homme.
Traduit de l’anglais par Yves Jardin, membre du GT de l’AFPS sur les prisonniers
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