Source : Mediabask
Quatre mille personnes ont manifesté dans les rues de Donostia dimanche dernier. Manifestation gaie et colorée afin de demander le retour de Sara Majarenas et de sa fille Izar âgée de trois ans.
Izar a été victime le 16 décembre dernier d’une agression au couteau perpétrée par son père lors d’une visite. La petite fille vivait depuis sa naissance avec sa mère ex-militante d’ETA et incarcérée à la prison de Valencia. Après plusieurs semaines d’hospitalisation, Izar qui souffrait d’une perforation aux poumons s’en est sortie mais nécessite une attention particulière. Désormais la mère et la fille vivent en liberté surveillée en banlieue de Madrid dans un appartement où cohabitent plusieurs détenues et leurs enfants. Elles ne peuvent sortir que trois heures par jour.
La manifestation de dimanche avait un double objectif : le retour d’Izar en Pays Basque qui devrait commencer son cursus scolaire à l’ikastola d’Intxaurrondo où elle est inscrite. La rentrée a lieu aujourd’hui jeudi 7 septembre. Deuxième revendication, le retour de sa mère Sara. Condamnée à 13 ans de prison en 2007, il ne lui reste que quelques mois de peine à accomplir, elle devrait sortir en avril 2018. Et de fait, selon la propre législation espagnole, elle devrait être libre de puis plusieurs mois.
Décision du juge
Sara Majarenas et Izar attendent donc la décision d’une juge qui doit décider de leur sort dans les prochains jours. Au sein du Parlement basque les formations politiques PNV, EH Bildu, Elkarrekin Podemos y PSE ont déposé en juin dernier une motion réclamant aux institutions pénitentiaires l’excarcelation de Sara Majarenas. S’appuyant notamment sur les rapports des psychologues indiquant qu’après un tel traumatisme la petite Izar devait bénéficier de la présence de sa mère et d’un environnement familial adéquat afin de favoriser sa récupération.
Le PP, même s’il n’a pas signé la motion, a demandé pour sa part qu’Izar et Sara Marajenas soient transférées au Pays Basque, afin que cette dernière termine sa peine sur sa terre natale. La législation espagnole autorise les enfants jusqu’à trois ans à vivre avec leur mère ou parent incarcéré. Au-delà, les enfants sont placés soit dans leurs familles, soit en famille d’accueil. L’ikastola d’Intxaurrondo attend Izar.
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