Face à la situation critique d’Ibon Iparragirre, nous appelons les institutions et les acteurs politiques et sociaux à tout mettre en œuvre pour sa libération
ETXERAT (association des familles et proches de prisonnières et prisonniers politiques basques), le 13 octobre 2017
Nous avons appris aujourd’hui que la situation du prisonnier politique basque Ibon Iparragirre a atteint un seuil critique. Ses dernières analyses médicales, réalisées mi-septembre 2007, révèlent que ses défenses sont au plus bas (au nombre de 20, quand une personne adulte en bonne santé en compte entre 723 et 1.124). D’autre part, le rapport médical de juillet dernier constatait déjà qu’Ibon Iparragirre souffrait de sida au stade C3, dernier stade de l’infection, et qu’il était en phase terminale de cette maladie.
La dernière information que nous avons pu obtenir est que, en réponse à la demande de libération déposée par ses avocats, le juge de Vigilance Pénitentiaire a émis un arrêt cet après-midi, laissant la décision de l’application de l’article 104.4 à Ibon Iparragirre au sous-directeur médical de la prison d’Alcala-Meco (Etat espagnol).
Nous voulons souligner que les responsables médicaux, les institutions pénitentiaires et le juge lui-même sont parfaitement au courant depuis un an et demi de la situation d’Ibon Iparragirre, dont la maladie est terminale et progressive. En retardant le plus possible la libération d’Ibon, seule façon pour lui de pouvoir enfin être traité et suivi dans des conditions dignes, ils sont en train d’appliquer le contenu de la circulaire pénitentiaire de février 2017 qui stipulait de ne pas libérer les prisonniers basques atteints de maladies graves tant qu’ils ne sont pas en phase d’agonie.
Etxerat insiste sur le risque imminent et très élevé pour Ibon d’attraper une infection, qui dans son cas serait probablement mortel. Dans cette situation dramatique, nous voulons transmettre toute notre solidarité et notre soutien à Ibon Iparragirre ainsi qu’à son entourage, et nous exigeons une fois de plus sa libération immédiate, afin qu’il puisse être traité dans des conditions adaptées à sa situation parmi ses proches. Nous souhaitons interpeller également les institutions basques et les acteurs politiques, sociaux et syndicaux, pour qu’ils se fassent écho de la grave situation dans laquelle se trouve ce prisonnier d’Ondarroa, et qu’ils mettent tout en œuvre pour obtenir au plus vite sa remise en liberté.
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