Un « traitement indigne et dégradant » pour les familles des détenus
Maître Julien Pinelli du barreau d’Aix en Provence, Maître Eric Barbolosi du barreau de Paris et Jean-François Casalta bâtonnier au barreau d’Ajaccio,, ont fait part jeudi, lors d’une conférence de presse tenue en présence de Jean-Guy Talamoni, d’un incident qualifié de « grave » qui s’est déroulé le 6 novembre au sein de la maison d’arrêt d’Ajaccio : une fouille à nu d’une jeune femme et d’un nourrisson venus visiter un membre de leur famille.
Les fonctionnaires ont justifié leurs actes en faisant état d’une réquisition du parquet d’Ajaccio qui justifiait cette mesure par la recherche de produits stupéfiants ou objets illicites. L’enfant âgé de 4 mois, a comme sa mère, été concerné par cette fouille.
D’autres personnes ont subi ces mesures de fouille, notamment la cliente de Maître Julien Pinelli et de Maître Barbolosi, Madeleine Sciarli.
Si les avocats assurent que la législation n’a pas été respectée, ils saisiront le défenseur des droits, et l’observatoire international des prisons pour savoir ce qu’il en est exactement des droits de ces personnes.
L’article 3 de la convention européenne des droits de l’homme proscrit formellement les traitements inhumains ou dégradants. Le Procureur de la république à Ajaccio, Éric Bouillard, parle lui d’un contrôle préventif pour éviter que des objets interdits ou illicites soient introduit en prison. Une mesure qui a déjà fait ses preuves auparavant.
Les détenus de la Maison d’arrêt d’Ajaccio ont quant à eux débuté une grève des plateaux repas pour dénoncer ces fouilles à nu que subissent les membres de leur famille venus les visiter.
Rédigé par Marie MAURIZI le Jeudi 16 Novembre 2017 pour CorseNetInfos
Comments are closed.