L’Agglomération Pays Basque et le Biltzar des maires demandent le rapprochement des prisonniers, la libération de ceux souffrant d’une maladie ou en fin de peine.
Ils ont signé la motion et l’ont présentée lors d’une conférence de presse à Bayonne. Mille sept élus du Pays Basque Nord, certains du Béarn ont apposé leur signature au bas de la motion votée à l’unanimité par la Communauté Pays Basque (CAPB) le 23 septembre dernier. Motion demandant le rapprochement des prisonniers, la libération de ceux souffrant de pathologies ou en fin de peine.
De Jean Lassalle à Denise Saint-Pée en passant par les sénateurs Frédérique Espagnac, Max Brisson et les députés Vincent Bru et Florence Lasserre-David. Même démarche pour les conseillers régionaux de Nouvelle-Aquitaine, venus du Pays Basque mais également deux conseillères du Béarn ont signé, ainsi que Jean-Jacques Lasserre président du Conseil départemental, des conseillers départementaux et 98 maires sur les 158 que compte le Pays Basque Nord.
Toutes les communes sont représentées par les signatures de 826 conseillers municipaux. Des élus issus de toutes les tendances politiques, hormis le Front national, demandant l’application du droit commun. “La loi, ni plus, ni moins.” Trois cent cinquante signatures supplémentaires ont été enregistrées par rapport à la motion qui avait été diffusée il y a un an lors des événements de Louhossoa en soutien aux artisans de la paix. Des nouvelles venues telles que Maider Arostéguy, conseillère départementale et conseillère municipale de Biarritz, du groupe LR ou Odile de Coral maire d’Urrugne font aujourd’hui partie de cette liste.
Urgence de l’action
“Aujourd’hui, le temps est compté. Nous ne voulons pas que le Pays Basque soit le dernier théâtre d’un conflit armé en Europe occidentale. Que le Gouvernement français traite les prisonniers basques dans une situation de droit commun sans demander à Madrid ce qui doit être fait”, a lancé Jean-René Etchegaray, maire de Bayonne et président de la CAPB. Le député Modem Vincent Bru “perçoit certes des signes du gouvernement mais reconnait qu’il ne faut pas s’en contenter et que la situation doit être vite réglée”.
Lors de sa prise de parole clôturant la conférence de presse Max Brisson, sénateur Les Républicains (LR) des Pyrénées-Atlantiques déclarait que “l’ampleur du consensus autour de la question du processus de paix montre la formidable maturité politique de ce territoire”.
ETA franchit un pas supplémentaire
Dans un communiqué publié samedi dernier par le quotidien Gara, ETA annonce “laisser la feuille de route de la résolution du conflit entre les mains du Pays Basque comme l’a pu le démontrer le processus de désarmement”. ETA précise qu’Iratxe Sorzabal et David Pla ne sont plus ses représentants. Ce dernier s’était présenté publiquement comme l’interlocuteur d’ETA pour la résolution du conflit après son arrestation à Baigorri. Par ailleurs, ces deux militants font partie de la direction du Collectif des prisonniers politiques basques (EPPK) élus par leurs pairs. ETA explique cette décision tenant compte que la nouvelle mission d’I. Sorzabal et D. Pla sera prioritaire et que d’autres acteurs sont en train de prendre la responsabilité politique de la résolution des conséquences du conflit. Et de citer la société civile, mouvements et institutions impliqués dans la défense des droits des prisonniers : “La libération des prisonniers est devenue le défi du Pays Basque”, ajoute ETA précisant cependant qu’elle n’a aucune autorité sur eux : “ETA a complètement intégré que les prisonniers politiques dépendent du Collectif (EPPK), qu’ils adhèrent au projet politique de la gauche abertzale (…). De fait, il va de soi qu’ils n’obéissent pas à ETA et qu’ETA ne dirige pas leurs actions”.
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