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Le robinet du gouvernement français commence à s’ouvrir

EuskalHerria 16 décembre 2017 Commentaires fermés sur Le robinet du gouvernement français commence à s’ouvrir
Après la manifestation du 9 décembre à Paris, Agus Hernan du Forum social estime que le modèle de mobilisation en Pays Basque Nord est un référent.
Béatrice MOLLE-HARAN|mediabask|
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Soixante-deux Basques sont repartis. © DR

Un des porte-parole du ministère de la Justice, Youssef Bardr, confirme qu’un dialogue constructif s’était engagé au sein de la commission traitant de la question des prisonniers basques

Urgence. C’est le mot qui résume le mieux le sentiment éprouvé après la manifestation à Paris contre les mesures d’exception infligées aux prisonniers basques organisée en point d’orgue du tour des établissements pénitentiaires où ils se trouvent. Pour la première fois, une réponse oficielle s’est fait entendre : un des porte-parole du ministère de la Justice Youssef Bardr interrogé par l’AFP après la manifestation confirme qu’un dialogue constructif s’était engagé comme l’avait annoncé, fin octobre, des membres de la délégation basque au sein de la commission créée par le ministère de la Justice sur le sujet des prisonniers basques. Le porte-parole assurait que les demandes de rapprochement devaient être faites de manière individuelle, ce qui a été voté et validé par les membres du Collectif des Prisonniers politiques basques (EPPK). Les demandes ont été envoyées mais restent, pour l’instant, sans réponses.

“Le référent Iparralde”

Coordinateur du Forum social permanent, organisme qui travaille depuis des années à la résolution du conflit basque, Agus Hernan observe avec “envie” ce qui se passe au Pays Basque Nord : “Nous travaillons sur trois rails : la Communauté autonome basque (CAV), la Navarre et Iparralde. Et nous souhaitons arriver à une même destination finale qui est, entre autres objectifs, la résolution de la question des prisonniers et la construction du vivre ensemble. Nous souhaitons résoudre les conséquences du conflit. Et cela passe par la construction d’un accord entre tous les partis politiques et les syndicats”.

En Pays Basque Sud, quatre conditions sont nécessaires, poursuit Agus Hernan : “La participation de la société civile, l’accord politique entre les partis et les syndicats, la volonté d’EPPK (Collectif des prisonniers basques) d’utiliser les actuelles lois pénitentiaires. Et enfin l’émergence d’un courant d’opinion dans l’Etat espagnol favorable à la résolution du conflit. Ces conditions favorables nous devons les créer”.

Le coordinateur explique aussi “souhaiter envoyer un message de prudence. Il ne faut pas s’attendre à des mesures spectaculaires de la part des Etats français et espagnol. Le robinet du gouvernement français commence à s’ouvrir et petit à petit les gouttes tomberont. Ce sont de petits pas qui permettront des avancées à long terme. Pour nous, Iparralde est une référence, nous envions ce qui se passe au niveau des élus et de la société civile. Chaque situtaion est différente et le contexte n’est pas le même en Pays Basque Sud, mais la référence à Iparralde est là. Référence que nous pouvons transmettre mais forcément pas de la même façon. En résumé, il s’agit dans un premier temps d’instaurer une phase de confiance entre les partis politiques différents. C’est ce qui a été travaillé et réalisé en Iparrade sur la question des preso”.

Entre urgence et temps politique les semaines à venir apporteront nécessairement des réponses qu’il conviendra alors d’analyser.

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