Source: Mediabask
SUR LES ROUTES DES PRISONS – L’année 2017 se termine avec un accident de la route et le transfert d’Ibon Iparragirre, détenu gravement malade en phase terminal, qui ne rassure pas ses proches.
Un accident survenu au retour de la prison de Castello
Après leur visite habituelle en prison, les proches de Marta Igarriz ont eu un accident de voiture ce mercredi. Deux des voyageures ont été blessées, la troisième en est sortie indemne, a informé l’association des familles Etxerat avant de dénoncer la politique de dispersion appliquée aux prisonniers basques. Neuf accidents ont eu lieu sur les routes des prisons cette année.
Dans la voiture se trouvaient la soeur, la mère et la tante de la détenue originaire d’Hernani (Gipuzkoa). La conductrice a perdu le contrôle du véhicule près de Leitza (Navarre), après avoir parcouru les 550 kilomètres qui séparent la prison de Castello (Valence) et Hernani. La route était enneigée. La tante et la mère de la détenue ont été hospitalisées et se trouvent encore en observation.
Le juge ne suspend pas la peine d’Ibon Iparragirre
Le Juge de Vigilance Pénitentiaire espagnol José Luis Castro a décidé le maintien du prisonnier basque Ibon Iparragirre, atteint du Sida, au régime du second degré. Il sera prochainement transféré au centre hospitalier Aita Menni d’Arrasate afin de contrôler, comme le précise l’arrêt lui-même, « le risque vital du détenu face à la possible présence de maladies opportunistes qui, en raison de ses faibles défenses, pourraient causer sa mort ». En conférence de presse ce mercredi, sa famille a insisté sur le fait que le détenu d’Ondarroa (Bizkaia) avait légalement droit à la libération conditionnelle.
Il se trouve en phase terminale de sa maladie et Etxerat demande la suspension de sa peine afin qu’il reçoive « parmi ses proches un traitement digne et respectueux ». L’association dénonce le fait que cette décision judiciaire ne respecte pas la loi. Etxerat a défini une liste de 22 détenus basques atteints de maladies graves.
Les derniers prisonniers du dossier 19/98 recouvrent la liberté
Ce sont les restes d’une longue période d’illégalisation et de répression dans l’Etat espagnol. Jusqu’à jeudi 28 décembre, Txema Matanzas était l’avant-dernier prisonnier du dossier judiciaire 18/98. Il a passé dix ans de sa vie en prison pour ses activités politiques, à l’issue d’un procès à Madrid qui a duré près d’un an et demi, entre 2005 et 2007.
Les juges l’ont condamné pour son appartenance à Ekin, un mouvement de la gauche abertzale, suivant la thèse dictée par le juge Baltasar Garzon « tout est ETA ». Le 4 janvier prochain, se sera au tour de Joxean Etxeberria de sortir de prison, condamné pour sa participation au journal Egin, fermé par la justice espagnole en 1998. En tout, 45 personnes ont été condamnées dans le dossier 18/98.
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