Les détenu.e.s administratif.ve.s ont annoncé dans un communiqué officiel qu’ils-elles commençaient une campagne de boycott contre les tribunaux militaires à partir de jeudi 15 Février 2018.
Ce communiqué affirme que “le boycott de ce système juridique israélien est le cœur de la résistance à la politique de détention administrative.” Les détenu.e.s administratif.ve.s affirment également : “Nous avons foi et confiance que notre peuple, son pouvoir et ses institutions, et la société civile ne nous abandonneront pas dans cette bataille. Ceci est un acte patriotique national qui ne doit être enfreint par aucun individu ou institution que ce soit. C’est pourquoi nous demandons à l’Autorité Palestinienne de faire une demande au plus vite à la court pénale internationale au sujet de la détention administrative.”
Addameer réaffirme son soutien infaillible aux détenu.e.s administratif.ve.s et à leurs demandes légitimes. Nous pensons que la mise en œuvre de cette pratique israélienne, systématique et à grande échelle, de détention administrative représente une violation de la Quatrième Convention de Genève. En plus de contrevenir à l’article 78, la détention administrative est également une violation de l’article 147 de la même convention, ce qui signifie que cela constitue un crime de guerre et un crime contre l’humanité d’après les articles 8 et 9 du Statut de Rome.
Addameer exhorte toute les organisations palestiniennes de droits humains à adopter un plan clair avec l’objectif de soutenir les détenu.e.s administratif.ve.s dans leurs prochaines actions pour assurer leur victoire. Cela nécessite également des campagnes de solidarité nationales et internationales afin de constituer un soutien supplémentaire aux détenu.e.s administratif.ve.s et à leur cause. Nous en appelons également à l’engagement et au soutien des instances internationales de responsabilité contre les violations du droit international humanitaire par l’occupation israélienne.
Enfin, Addameer demande la libération de tous les détenu.e.s administratif.ve.s et que l’occupation reconnaisse leurs droits, comme spécifié dans les instruments juridiques pertinents. Nous demandons également à toutes les organisations des droits humains à travers le monde de soutenir et d’exprimer leur solidarité à nos détenus administratifs. Actuellement ils-elles sont plus de 450 détenu.e.s administratif.ve.s dans les prisons israéliennes, dont 7 député.e.s.
Traduction: Lauriane G. pour l’Agence Média Palestine
Source: Addameer
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