Mohammed Fadel Tamimi, le garçon palestinien âgé de 15 ans précédemment atteint en décembre 2017 par un tir au visage et grièvement blessé par la balle en métal enrobée de caoutchouc d’un soldat de l’occupation israélienne, a été arrêté par les forces d’occupation en même temps que son frère et d’autres parents dans des descentes de masse sur le village de Nabi Saleh. Vingt-deux Palestiniens ont été arrêtés par les forces d’occupation dans des arrestations nocturnes et des descentes au petit matin partout en Palestine occupée.
Bassem Tamimi, le père de l’adolescente militante palestinienne emprisonnée Ahed Tamimi, dont le cas a inspiré une indignation internationale et des manifestations, a posté sur Facebook que 10 enfants et jeunes de Nabi Saleh ont été arrêtés après que les forces d’occupation ont attaqué le village avec des bulldozers militaires blindés et des citernes d’ « eau de sconse » [1]. Mohammed, 15 ans, a été arrêté en même temps que son frère Tamim Fadel Tamimi, 17 ans. Les autres personnes arrêtées à Nabi Saleh ont été les frères Islam Saleh Tamimi, 19 ans, et Omar Saleh Tamimi, 30 ans ; Suhaib Sameh Tamimi, 28 ans, Wiam Eyad Tamimi, 17 ans, Muayad Hamzeh Tamimi, 15 ans, Mohammed Mujahed Tamimi, 16 ans, Mohammed Sami Tamimi, 17 ans et Amjad Abed Tamimi, 26 ans.
Ailleurs en Palestine occupée, cinq jeunes ont été arrêtés par les forces d’occupation à Naplouse, parmi lesquels Omar Samara, Amid Imad Banat, Zaid al-Banna, Assem Asida et Mahmoud Ramadan. Deux autres Palestiniens, Moatassem Ashmer al-Natsheh, étudiant à l’Université d’Hébron, et Izzadine Abu Hussein, ont été arrêtés à al-Khalil (Hébron). Dans le camp de réfugiés de Jalazone près de Ramallah, les forces d’occupation ont arrêté Mu’min Abu Aliya, 28 ans, et Mohammed Atta al-Nabali. A Shuafat, Jérusalem, les forces d’occupation ont arrêté Nasser Qous, le directeur de l’Association des Prisonniers Palestiniens, Shadi Matar et Adel Abu Zneid.
Tamimi a aussi rapporté que la maison de Naji Tamimi a été l’objet d’une descente des forces d’occupation qui ont déclaré qu’elles recherchaient son fils, Anan ; « l’officier de la Shabak lui a dit que Nabi Saleh allait souffrir davantage et devait s’attendre à des attaques plus brutales » a déclaré Tamimi.
Le tir sur Mohammed, 15 ans, a eu lieu peu de temps avant que Ahed Tamimi se soit affrontée aux soldats d’occupation sur les terres de la famille, en giflant l’un d’entre eux (après avoir été giflée elle-même) et en exigeant qu’ils quittent leurs terres. Ahed et sa mère, Nariman, qui a filmé l’incident et l’a diffusé en direct sur Facebook Live, sont en prison depuis plus de deux mois pour des inculpations liées à ces évènements. Leur emprisonnement et le fait qu’elles soient visées pour leur implication dans le mouvement local et anti-colonial de défense de la terre à Nabi Saleh ont déclenché et inspiré des centaines de manifestations dans le monde entier exigeant la libération de Ahed, Nariman et de leurs camarades prisonniers palestiniens.
Mohammed reste dans un état de santé précaire et il est prévu qu’il subisse en mai une opération importante pour réparer et remplacer et réparer le tiers manquant de son crâne. Manal Tamimi a rapporté que son prochain rendez-vous avec le chirurgien est prévu pour le 3 mars. Il a passé près d’une semaine dans un coma provoqué médicalement après avoir été atteint par le tir des forces d’occupation et il avait précédemment été arrêté quand il avait 13 ans. Les enfants et les jeunes arrêtés par les forces d’occupation font état d’un façon accablante de mauvais traitements, de tortures et de violences, comprenant des menaces de violences physiques et sexuelles contre eux et contre leur famille, ainsi que les habituels coups de pied, raclées et autres violences physiques. De tels attaques sont toujours dommageables pour les enfants visés mais pourraient avoir des conséquences particulièrement dévastatrices pour quelqu’un dans un état de santé si fragile. Il y a actuellement environ 350 enfants palestiniens dans les prisons israéliennes et chaque année près de 700 enfants palestiniens sont déférés devant les tribunaux militaires israéliens avec un taux de condamnation de 99,74 %.
La famille Tamimi a été la cible à maintes reprises de descentes et d’arrestations ; bien que cela soit le cas depuis des années, en particulier étant donné que leur village à fait face au vol des terres, à l’encerclement et même au vol de leur source par la colonie israélienne illégale de Halamish, cela s’est encore intensifié depuis l’emprisonnement de Ahed et Nariman. Le 23 février, Manal Tamimi a rapporté que ses fils Osama et Mohammed Tamimi ont été attaqués dans la prison d’Ofer par des gardiens sionistes. Osama et Mohammed ont été tous deux arrêtés dans des attaques récentes du village. La prochaine audience du tribunal militaire pour Ahed et Nariman Tamimi est prévue pour le 11 mars.
Samidoun, Réseau de Solidarité avec les Prisonniers Palestiniens, appelle instamment aux actions les plus larges pour exiger la libération de Mohammed Tamimi et de tous les prisonniers et enfants palestiniens qui sont derrière les barreaux. Les campagnes internationales en cours pour libérer les Tamimi et tous les prisonniers palestiniens doivent continuer et s’amplifier pour soutenir la résistance dans toute la Palestine à la continuation de la violence coloniale sioniste et des arrestations en masse.
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