Source: Mediabask
A travers une conférene de presse, Etxerat revient sur l’urgence de la situation des prisonniers basques. Au lendemain de la dissolution d’ETA, l’association des familles et des amis de prisonniers et exilés politiques basques appelle à en terminer avec la politique de dispersion qui sévit depuis maintenant presque 30 ans.
« L’éloignement n’est pas seulement un ‘problème des prisonniers’, c’est une mesure qui affecte les citoyens basques et un problème de la société basque parce que c’est elle qui en subit les conséquences ». Pour Etxerat, le processus de paix ne peut pas être dissocié de la situation des prisonniers basques. Elle souhaite aujourd’hui que les procédures s’accélèrent afin de tourner une page de l’Histoire qui a déjà provoquée « beaucoup trop de souffrances ».
Ainsi, à travers son interpellation, l’association appelle les forces politiques, institutions et parlements de Gasteiz et de Navarre à faire preuve de la fermeté nécessaire, mais aussi d’appuyer et de soutenir le travail de la société civile dans cette « étape que nous savons compliquée ». Alors que l’organisation indépendantiste a annoncé sa dissolution le 3 mai dernier à Genève, les familles des victimes constatent que malgré tout, « certaines autres situations qui paralysent le processus de paix, qui ont provoqué la mort de seize personnes, qui ont causé des dégâts irréparables et qui continuent d’en faire, sont toujours d’actualité et continuent de générer une énorme souffrance ».
Etxerat rappelle que la politique de dispersion a été mise en place il y a 29 ans en tant que « moyen de pression et de chantage pour obtenir la disparition d’ETA ». Ses discours soutenaient qu’une fois ETA disparue, elle n’aurait plus lieu d’être. Aujourd’hui, l’association dénonce « qu’après la démobilisation d’ETA, ils n’ont plus aucune excuse pour justifier l’injustifiable. La politique pénitentiaire d’exception basée sur la vengeance et qui viole les droits essentiels ne peut pas durer une minute de plus ».
L’association des familles et des amis de prisonniers et exilés politiques basques indique par ailleurs qu’elle partage avec le Forum Social l’agenda urgent de la réintégration des personnes prisonnières. Les deux organisations s’accordent de plus sur le rapprochement des prisonniers, la libération de ceux atteints de maladies graves et incurables, ainsi que « le déblocage des changements de degré et le traitement du cumul des peines en fonction de la norme européenne ». Etxerat souligne par ailleurs un état « d’urgence maximale ».
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