La grève de la faim des prisonniers palestiniens se termine en parvenant à un accord avec l’occupant
Huit jours après que l’entrée en grève de la faim a été annoncée par les prisonniers politiques palestiniens dans les prisons de l’occupant, un accord a été conclu, le lundi 15 avril 2019, entre l’administration des prisons de l’occupant et les représentants des prisonniers.
L’accord est intervenu après une série de séances de discussions intensives. Il comprend l’arrêt du fonctionnement des brouilleurs de téléphones portables nouvellement installés dans le prisons, ainsi que de ne pas en installer de nouveaux. L’accord comprend aussi l’installation de quatre téléphones publics dans chaque prison, en donnant la priorité aux sections de prisonnières et de prisonniers malades. Selon l’accord, chaque prisonnier aura droit à trois appels par semaine,chaque appel durant entre 15 et 20 minutes. L’on doit noter que l’installation de téléphones publics était une exigence des prisonniers depuis plus de vingt ans. L’accord comprend aussi le transfert des prisonnières à partir de la prison de Damoun, vers une autre prison aux conditions humaines. Les prisonnières palestiniennes étaient détenues à la prison de Damoun depuis octobre de l’année dernière. La prison manque des conditions de vie humaines minimales et est connue comme ayant des installations vieilles et dégradées. En outre, l’accord a prévu le retour de tous les prisonniers qui ont été transférés, au cours des récentes descentes répressives, vers leurs sections antérieures. Il a aussi été accepté qu’il soit mis fin à l’isolement des prisonniers qui ont été récemment mis au secret et qu’il soit apportés des soins médicaux immédiats aux prisonniers malades et blessés. Ainsi la grève de la faim des prisonniers s’est terminée, en satisfaisant les exigences importantes de la lutte des prisonniers et en mettant un terme à la toute dernière vague d’aggravation au détriment des prisonniers. Une aggravation qui a commencé par les recommandations de la commission Erdan, il y a sept mois.
Addameer affirme l’importance de l’accord conclu entre les prisonniers palestiniens et l’administration des prisons de l’occupant. Addameer met aussi l’accent sur le fait que la lutte des prisonniers pour leurs droits continue, jusqu’à ce qu’il soit mis fin aux violences commises contre eux par par l’occupant. Egalement, Addameer appelle la communauté internationale à faire pression sur l’état occupant par des étapes efficaces, pour arrêter les violences contre les prisonniers palestiniens et pour sauvegarder leurs droits, en tant que personnes protégées dans le cadre du droit international.
Traduit de l’anglais par Yves Jardin du GT prisonniers de l’AFPS
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Grève de la faim des prisonniers palestiniens – Appel à actions d’Addameer
Les prisonniers politiques palestiniens détenus dans les prisons israéliennes ont lancé une grève de la faim, le 8 avril 2019. L’appel à la grève de la faim intervient après des mois de grave détérioration des conditions de détention, en particulier après que le ministre israélien Gilad Erdan ait formé un comité destiné à abaisser les normes relatives aux conditions de détention des Palestiniens. Le point culminant de cette détérioration a été la multiplication des raids violents avec usage excessif de la force contre les prisonniers dans trois prisons différentes : Ofer, al-Naqab et Rimon.
Dernière mise à jour (15 avril 2019) : la grève de la faim a pris fin par un accord passé entre les prisonniers et les autorités pénitentiaires. Parmi les mesures promises :
l’arrêt de l’installation de brouilleurs téléphoniques dans les cellules
l’installation de 4 téléphones publics dans les prisons avec un accès à 3 appels par semaine de 15 à 20 min
le rapatriement des femmes prisonnières dans une prison aux conditions plus saines que celles de Damon où elles avaient été transférées en guise de punition collective
la fin de l’isolement cellulaire pour les prisonniers concernés actuellement
des traitements médicaux immédiats pour les prisonniers malades et blessés
le rapatriement des prisonniers transférés après les raids récents
En savoir plus sur le site d’Addameer
Depuis le 4 avril 2019, des négociations étaient en cours entre les représentants des partis politiques dans les prisons et l’administration pénitentiaire israélienne.
Un premier accord a été conclu dans la soirée du 7 avril 2019. Cependant, le jour d’après, l’administration pénitentiaire israélienne a reculé et a posé des conditions d’application à l’accord initial. En conséquence, les représentants des partis politiques ont lancé une grève de la faim dans la soirée du 8 avril 2019.
La grève de la faim a commencé avec cinq prisonniers : Wa’el Jaghoub, Muhammad A’rman, Zaid Besisi, Hussain Derbas et Akram Abu Baker. Depuis le début de la grève jusqu’à ce jour, des dizaines de prisonniers ont rejoint le mouvement et Addameer s’attend à ce que leur nombre augmente dans les semaines à venir.
Les revendications des prisonniers en grève de la faim incluent : l’installation de téléphones publics dans toutes les prisons ; le retrait des brouilleurs de téléphones portables dans certaines parties de la prison et dans les cellules ; la réinstallation de tous les prisonniers qui ont récemment été déplacés de leur prison au titre de mesure punitive ; l’annulation de toutes les nouvelles mesures prises par le Ministre israélien Gilad Erdan et son nouveau comité ; l’autorisation des visites, interdites pour des raisons de sécurité, notamment pour les familles de la bande de Gaza ; l’accès à des soins médicaux appropriés ; le transfert des détenues de la prison de Damon dans une autre prison dans laquelle les besoins des femmes détenues sont satisfaits conformément aux normes du droit international ; l’amélioration des conditions de détention des enfants ; la fin de la politique d’isolement ; l’amélioration les conditions de BOSTA (transfert des détenus) et dans les zones d’attente. Alors que la grève commence, l’association Addameer en soutien aux prisonniers exhorte les partisans de la justice dans le monde entier à prendre des mesures pour la liberté, la dignité et pour soutenir les prisonniers palestiniens dont le corps et la vie sont en jeu.
La question des prisonniers et des détenus palestiniens dans les prisons et les centres de détention israéliens est au cœur du domaine des droits de l’Homme ; c’est aussi le droit collectif de tout un peuple – le peuple palestinien, qui continue à être privé du droit à l’autodétermination et à la souveraineté – principes fondamentaux du droit international. Tous les prisonniers politiques palestiniens – quelles que soient leurs affiliations politiques ou les charges présumées retenues contre eux- ont droit à un procès équitable garanti par le droit international humanitaire et les droits de l’Homme. Les prisonniers et détenus politiques palestiniens sont systématiquement soumis à la torture et aux mauvais traitements – et ce en toute impunité – ce qui souligne la nécessité d’actions solidaires de la part des peuples du monde entier pour demander leur libération immédiate et le respect de leurs droits fondamentaux.
L’association Addameer pour le soutien des prisonniers et les droits de l’Homme incite toute personne à organiser des événements en solidarité avec la lutte des prisonniers en grève de la faim. Soyez solidaires des grévistes de la faim palestiniens, sensibilisez les gens autour de vous, aidez-nous à faire pression sur les forces d’occupation israéliennes pour qu’elles respectent les droits fondamentaux des prisonniers.
-* S’engager :
1. Rejoignez la campagne sur les réseaux sociaux pour sensibiliser les gens : tenez une pancarte #HungerStrikeforDignity, #PalHunger, #FreePalestinianPolitica_Prisoners, ou #StopAD (campagne sur la détention administrative), #NotATarget (campagne pour les défenseurs des droits humains), et prenez-vous en photo avec. Vous pouvez également publier une photo de détenu avec un hashtag sur les réseaux sociaux (Twitter et Facebook) pour sensibiliser la population.
2. Organisez une manifestation, un événement ou installez une bannière dans votre ville, votre quartier ou votre campus pour demander la libération immédiate de tous les prisonniers politiques palestiniens et pour manifester votre solidarité avec les prisonniers et détenus en grève de la faim.
3. Communiquez directement avec les décideurs politiques israéliens. Vous trouverez ci-dessous les coordonnées des décideurs concernés. S’il vous plaît, prenez une minute de votre journée et contactez-les directement pour les exhorter à respecter les droits et à libérer tous les prisonniers politiques détenus arbitrairement dans leurs prisons.
4. Contactez vos propres représentants. Quel que soit votre pays d’origine, si vous avez accès à vos représentants, veuillez les contacter directement à ce sujet.
5. Participez à la campagne BDS : Organisez une action dans votre ville pour mettre en évidence le rôle des entreprises impliquées dans l’emprisonnement politique des Palestiniens et qui tirent profit de la situation (Hewlett Packard).
6. Rejoignez les campagnes d’Addameer et ses « Appel à l’action ».
Addameer mène deux grandes campagnes : Stop à la détention administrative et Pour les défenseurs des droits de l’Homme. Vous pouvez utiliser n’importe quel matériel d’Addameer – qu’il ait été créé, ou non, spécialement pour ces deux campagnes – sur le site Web d’Addameer.
7. Envoyez un courriel à info@addameer.ps ou contactez-nous sur notre page Facebook pour nous informer de toute action que vous planifiez.
Attorney General
Avihai Mendelbilt
Ministry of Justice
29 Salah al-Din Street
Jerusalem 91010, Israel
Fax : +972 2 530 3367
Email : ishkat-yoetz@justice.gov.il
Commander of the IOF – West Bank
General Nadav Padan
GOC Central Command
Military Post 01149, Battalion 877
1111@idf.gov.il
Fax : +972 2 530 5741, +972 2 530 5724
Prime Minister Benjamin Netanyahu
Prime Minister’s Office
Jerusalem
3 Kaplan St. Hakirya
91950
Fax : +972-2-6496659
Email : bnetanyahu@KNESSET.GOV.IL
http://www.addameer.org/news/take-a…
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Les prisonniers palestiniens poursuivent leur grève de la faim collective ce 9 avril, deuxième jour de la « Bataille de la dignité (Karameh) 2 » dans la prison israélienne. Un certain nombre de dirigeants de différentes forces politiques palestiniennes ont annoncé le lancement de la grève lundi 8 avril, après que des responsables de l’administration pénitentiaire israélienne eurent renié les engagements pris antérieurement par l’équipe de négociation des prisonniers concernant l’accès au téléphone.
La grève se poursuit progressivement entre les prisonniers des «quatre forces», le Front Populaire, le Front Démocratique, le Hamas et le Jihad islamique, et d’autres prisonniers se joignent à elle au fur et à mesure de son avancée; beaucoup plus de prisonniers devraient rejoindre le 17 avril au plus tard, célébrée internationalement comme la Journée des prisonniers palestiniens. À ce jour, 400 prisonniers palestiniens auraient participé à la grève, notamment des prisonniers des prisons de Ramon, Eshel, Nafha, Néguev, Ofer, Gilboa et Megiddo.
Les prisonniers palestiniens qui ont pris part à la grève sont transférés dans d’autres prisons à titre de représailles, a rapporté la commission des affaires des prisonniers. Ce processus avait commencé avant même que la grève ne commence, lorsque le chef du FPLP, Wael Jaghoub, l’un des cinq premiers dirigeants à avoir annoncé cette grève, avait été transféré au centre d’interrogatoire de Petah Tikva deux jours avant le début de celle-ci.
Les demandes des prisonniers :
- Installation de téléphones publics dans les prisons et retrait des dispositifs de «brouillage» pour téléphones portables installés par l’occupation, qui auraient des effets néfastes sur la santé
- Fin des sanctions collectives imposées par les autorités pénitentiaires depuis 2014 et en particulier des sanctions récemment imposées aux prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes après les attaques répressives perpétrées dans les prisons de Negev et d’Ofer.
- Annulation de l’interdiction de visites familiales imposée à des centaines de prisonniers et retour à un calendrier normal (deux fois par mois) de visites familiales pour tous les prisonniers.
- Mettre fin à la politique de négligence médicale et d’accès difficile aux traitements médicaux pour les prisonniers blessés, blessés et malades
- Mettre fin à l’isolement
- Amélioration des conditions et de la liberté des enfants prisonniers
- Amélioration des conditions de transfert des prisonniers sur la «bosta» et lutte contre les violations des droits fondamentaux des femmes prisonniers palestiniennes.
Les forces nationales et islamiques de la bande de Gaza ont tenu mardi matin une conférence de presse au cours de laquelle elles ont annoncé une série d’actions et d’événements à Gaza destinés à soutenir les prisonniers palestiniens. Ils ont publié la déclaration suivante:
« La bataille de la dignité (Karameh) 2 est la bataille du mouvement des prisonniers et de l’ensemble du peuple palestinien de son pays, de la diaspora et de sa vaillante résistance
Le jour qui marque l’anniversaire du massacre de Deir Yassin, le mouvement de libération nationale palestinien à l’intérieur des prisons entre avec vigueur, volonté, détermination et escalade révolutionnaire au cœur de la bataille de la Dignité 2, qui vient après une longue préparation. pendant plusieurs mois. Cela résulte de la pression accumulée résultant de l’escalade de l’attaque sioniste contre les prisonniers et de la confiscation de leurs droits fondamentaux à l’intérieur des prisons. Lundi, la décision de faire grève a été prise après que les négociations avec l’administration pénitentiaire se soient soldées par une impasse après le désaveu d’accords déjà conclus.
L’occupant a eu recours à une tactique typique après avoir été confronté à l’échec de ses actions répressives ces derniers jours contre les prisonniers, par le biais de négociations marathon et de tentatives de les noyer en détail. Le facteur temps, le brassage des papiers et le langage du retard et de la procrastination étaient une tentative de changer les circonstances en leur faveur. Reconnaissant cette réalité, les prisonniers sont prêts à mener cette bataille tant que leurs justes exigences ne seront pas satisfaites.
Au sein du Comité des prisonniers des forces nationales et islamiques de la bande de Gaza, nous soulignons les points suivants à la lumière de cette évolution importante à l’intérieur des centres de détention sionistes:
1) Nous déclarons notre ferme position aux côtés des prisonniers dans cette bataille de la dignité et affirmons que nous ne les laisserons pas seuls dans cette lutte. Cette bataille, menée par un mouvement de prisonniers unifiés, doit être la bataille de l’ensemble du peuple palestinien à l’intérieur de la Palestine et de la diaspora.
2) Nous sommes convaincus que le mouvement des prisonniers mènera cette lutte avec intelligence et sagesse. Il a la détermination et la volonté de continuer la bataille et de faire face aux stratagèmes et aux méthodes de l’administration pénitentiaire et il triomphera de la même manière que dans les luttes passées.
3) Nous annonçons une série d’activités dans toute la bande de Gaza pour soutenir le mouvement des prisonniers dans cette lutte, et nous appelons les masses palestiniennes du monde entier à s’associer au mouvement des prisonniers pour mener cette bataille. Nous sommes confiants de la victoire, peu importe la difficulté de la situation.
4) L’occupation sioniste aggrave ses violations quotidiennes du droit international contre les prisonniers palestiniens, notamment la torture systématique, les traitements cruels, inhumains et dégradants, le non-respect délibéré du droit des prisonniers de recevoir des soins médicaux, les refus répétés de visites de sa famille et les contacts avec sa famille membres (en particulier pour les prisonniers de Gaza) et autres pratiques quotidiennes. Nous renouvelons une fois de plus notre demande de mener une enquête internationale approfondie et de demander à la Cour pénale internationale de juger les dirigeants et les responsables de l’entité sioniste et de son administration pénitentiaire pour leurs crimes contre nos courageux prisonniers.
5) Nous appelons tous les amis de la Palestine, les mouvements de solidarité internationaux et les forces démocratiques du monde à se tenir aux côtés de nos prisonniers en difficulté. Nous appelons également tous les partisans de la campagne du BDS à considérer la Bataille de la Dignité 2 comme une priorité palestinienne, arabe et internationale, à exposer les politiques racistes et criminelles sionistes du ministe Gilad Erdan, qui cherche continuellement à déformer l’image de notre lutte. cibler nos prisonniers. Nous considérons que ce qui se passe dans les prisons d’occupation constitue une bataille, à l’intérieur et à l’extérieur de la Palestine.
En conclusion, nous affirmons notre pleine et entière position vis-à-vis du mouvement des prisonniers dans cette bataille héroïque. Nous affirmons que l’entité sioniste, qui a été construite sur les massacres, la terreur et le déracinement de notre peuple de sa patrie, affronte aujourd’hui les descendants des martyrs et des morts, dans les rangs d’une bataille historique continue. La résistance palestinienne est déterminée à gagner… nos prisonniers triompheront et réaliseront leurs droits, ce qui constitue une étape sur la voie de la liberté. ”
Source : Samidoun – Traduction : Collectif Palestine Vaincra
https://palestinevaincra.com/2019/04/la-bataille-de-la-dignite-2-continue/
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Les dirigeants des mouvements de prisonniers palestiniens sont parmi les premiers parmi des centaines de prisonniers palestiniens à lancer une grève de la faim contre la répression israélienne ce lundi 8 avril. La grève, la Bataille de la dignité / Karameh 2, exige un accès aux téléphones publics, la restauration des visites de la famille et la fin de la dure répression qui a visé les prisonniers palestiniens, en particulier ces derniers mois.
La grève des prisonniers devrait s’intensifier dans les prochains jours. Des centaines d’autres se joignent à la grève le 9 avril, et le 17 avril, Journée des prisonniers palestiniens. Parmi les premiers grévistes, il y a:
- Mohammed Arman, 40 ans, de Ramallah, purge une peine de 36 ans. Il est le représentant des prisonniers du Hamas et est détenu à la prison de Ramon.
- Zaid Bseiso, 41 ans, de Tulkarem, condamné à perpétuité plus 55 ans. Il est le représentant des prisonniers du Jihad islamique et est détenu à la prison de Ramon.
- Akram Abu Bakr, 41 ans, de Tulkarem, condamné à la prison à perpétuité. Il est le représentant des prisonniers du Fatah et est détenu à la prison de Nafha.
- Wael al-Jaghoub, 43 ans, de Naplouse, condamné à perpétuité. Il est le représentant des prisonniers du Front Populaire de Libération de la Palestine et détenu à la prison de Ramon.
- Hussein Derbas, 37 ans, de Jérusalem, condamné à 25 ans. Il est le représentant des prisonniers du Front Démocratique de Libération de la Palestine et détenu à la prison de Ramon.
En outre, la section pénitentiaire du Front Populaire pour la Libération de la Palestine a publié une déclaration dans laquelle elle exhortait le soutien le plus large à la grève et recensait plusieurs prisonniers du FPLP parmi les initiateurs de la grève: « Kamil Abu Hanish Kaabi, Nidal Daghlis, Marcel Shtayyeh de Naplouse, Khaled Halabi de Jérusalem, Mahmoud Abu Saba de Ramallah, Samer al-Qaisi du camp de Dheisheh à Bethléem. Ceux-ci appartiennent au même groupe qui a été attaqué et réprimé dans la section 1 de la prison de Ramon il y a quelques jours au milieu de l’incendie de la section. De plus, Wael Jaghoub, dirigeant de la section pénitentiaire du FPLP, a annoncé qu’il commencerait la bataille de la dignité il y a deux jours. »
Le communiqué note que les prisonniers du FPLP « se mobilisent dans tous les rangs des dirigeants et des membres » et indique que « les prisonniers des quatre forces (le Hamas, les deux Fronts et le Jihad islamique) ont décidé de s’engager dans cette bataille de manière progressive avec l’entrée de centaines de prisonniers dans la grève, et affirme que cette Bataille ne s’arrêtera pas tant que les prisonniers n’auront pas obtenu leurs demandes. « Il a appelé au soutien collectif le plus large possible pour la lutte des prisonniers à l’intérieur et à l’extérieur de la Palestine », soulignant « notre unité dans ce processus de décision de s’engager dans la bataille de la dignité. »
Le Réseau de soutien aux prisonniers palestiniens Samidoun exprime son soutien sans faille au mouvement des prisonniers palestiniens alors qu’il se lance dans cette Bataille cruciale pour la dignité et la justice. Nous exhortons les peuples du monde entier à prendre des mesures pour soutenir la grève des prisonniers et se joindre à leur combat. Les prisonniers palestiniens ne seront ni isolés ni laissés seuls ! La solidarité internationale est essentielle pour mobiliser soutien, attention et pression afin de les aider à réaliser leurs revendications.
Source : Samidoun – Traduction : Collectif Palestine Vaincra
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Les prisonniers palestiniens ont annoncé le lancement d’une grève de la faim collective dans les prisons israéliennes lundi 8 avril pour demander qu’il soit mis fin à la répression en cours et à l’escalade dans les prisons. La grève est dirigée par un certain nombre de dirigeants de tous les partis et organisations politiques palestiniens à l’intérieur des prisons israéliennes. 120 prisonniers ont entamé la grève de la faim ouverte comme premier pas vers une grève de la faim collective de tous les prisonniers, dans une déclaration « deuxième bataille de la dignité (Karameh). »
Le Centre Handala pour les prisonniers et anciens prisonniers a déclaré que la grève avait été lancée à la suite du renoncement par le Service pénitentiaire d’Israël à des accords convenus précédemment dans le but d’atténuer le niveau de répression imposé aux prisonniers. Allam Kaabi a précisé que l’administration pénitentiaire avait précédemment accepté de rendre les appels téléphoniques accessibles à tous, à l’exception de ceux classés par l’occupation comme des « questions de sécurité », mais elle a ensuite désavoué cette interprétation. Les prisonniers sont représentés par un groupe de dirigeants représentant toutes les forces politiques. Ahmad Sa’adat, dirigeant national palestinien et secrétaire général emprisonné du Front Populaire de Libération de la Palestine, fait partie de ce comité de coordination.
La grève intervient un jour avant les élections israéliennes, au cours desquelles de nombreux candidats de droite se sont affrontés pour lancer des attaques plus sévères contre le peuple palestinien, y compris les Palestiniens de Gaza et les prisonniers politiques palestiniens.
Dans le cadre de ses propres efforts de campagne, Gilad Erdan, ministre israélien de la Sécurité intérieure, a imposé des mesures répressives encore plus sévères aux prisonniers palestiniens, ainsi que des annonces publiques et des démonstrations visant à renforcer le soutien au Likoud. Il convient de noter qu’Erdan est également chef du ministère des Affaires stratégiques, responsable des campagnes mondiales contre le mouvement de boycott, de désinvestissement et de sanctions (BDS) et de la solidarité avec la Palestine. Dans ce contexte, Erdan a concentré ses attaques sur des organisations de défense des droits humains et sur des groupes de solidarité soutenant les prisonniers palestiniens, y compris Samidoun.
Ces attaques répressives ont inclus de multiples invasions de cellules, de chambres et de sections de prisonniers par des unités répressives lourdement armées. Les biens des prisonniers ont été fouillés et confisqués, tandis que plusieurs prisonniers ont été transférés de section en section. Les prisonniers ont été frappés par ces forces, qui ont également tiré des gaz lacrymogènes dans les espaces confinés des quartiers pénitentiaires, faisant plusieurs blessés. Des milliers de livres ont été confisqués aux prisonniers, tandis que les visites de la famille ont été interdites pour de nombreux prisonniers, en particulier ceux associés au mouvement Hamas. En outre, des dispositifs tels que des caméras de surveillance et de prétendus brouilleurs de téléphones portables ont été installés dans les prisons, augmentant encore le niveau de surveillance auquel sont soumis les prisonniers.
Le comité d’Erdan a pour mission «d’examiner les conditions de détention des prisonniers» afin «d’imposer une nouvelle réalité» aux prisonniers palestiniens, précisément dans le but de faire reculer les droits que ces derniers n’ont acquis que plusieurs années de lutte, y compris les grèves de la faim et autres manifestations. Les demandes des prisonniers comprennent: l’installation de téléphones publics dans les prisons pour leur permettre de communiquer avec leurs familles, la suppression des dispositifs de brouillage, le retour des visites de la famille à la normale et l’abolition de toutes les mesures répressives, sanctions et peines imposée aux prisonniers.
Selon des informations récentes en provenance de Palestine, des dirigeants clés du mouvement des prisonniers et du mouvement palestinien de libération nationale dans son ensemble se sont joints à la grève et des centaines d’entre eux prévoient de s’associer à la grève dans les prochains jours. Il est prévu que la grève s’intensifie le 17 avril, en Palestine et à l’échelle internationale comme étant la Journée des prisonniers palestiniens. Environ 5 500 Palestiniens sont actuellement incarcérés dans les prisons israéliennes, dont 48 femmes, 230 enfants et près de 500 détenus sans inculpation ni jugement en vertu de mesures de détention administrative indéfiniment renouvelables.
Le Réseau de solidarité entre prisonniers palestiniens Samidoun, dont fait partie le Collectif Palestine Vaincra, exprime son soutien sans faille au mouvement des prisonniers palestiniens alors qu’il se lance dans cette bataille cruciale pour la dignité et la justice. Nous exhortons les peuples du monde entier à prendre des mesures pour soutenir la grève des prisonniers et se joindre à leur combat. Les prisonniers palestiniens ne seront ni isolés ni laissés seuls ! La solidarité internationale est essentielle pour mobiliser le soutien, l’attention et la pression afin de les aider à réaliser leurs revendications.
Source : Samidoun – Traduction : Collectif Palestine Vaincra
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