Prisonnier depuis 1990, Xistor Haranburu a présenté sa deuxième demande de liberté conditionnelle. Il déclarait ce mardi par visioconférence depuis la prison de Lannemezan en présence de son avocate, auprès du Tribunal de Paris.
D’après l’avocate d’Haranburu, Maritxu Paulus-Basurko, le débat s’est centré sur la condamnation à perpétuité. En effet, il existe deux types de condamnations à perpétuité : la condamnation à perpétuité réelle et la condamnation à perpétuité ordinaire. Dans le second cas, un délai de sécurité à partir duquel le prisonnier peut demander la liberté conditionnelle est fixé.
Xistor a été condamné avec le deuxième cas de figure et le délai de sécurité a été fixé à 18 ans. Cela fait donc onze ans ans qu’il est dépassé. Le procureur a soutenu qu’Haranburu est encore un danger pour l’ordre public et a ainsi justifier le refus de sa mise en liberté conditionnelle. L’avocate du prisonnier originaire de Saint-Pée-sur-Nivelle a rappelé que le nouveau contexte politique, suite à la disparition d’ETA, rend cet argument invalide.
L’âge d’Haranburu, 65 ans, ainsi que le fait qu’il remplisse toutes les conditions exigées pour la liberté conditionnelle, rendent M. Paulus-Basurko optimiste concernant cette dernière démarche.
Ce soir, un rassemblement avait été convoqué à 19 heures à Saint-Pée-sur-Nivelle. Sous le slogan « 30 urte aski da », les participants ont montré leur soutien à la demande de mise en liberté d’Haranburu.
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