Josu Urrutikoetxea, qui avait lu l’annonce de la disparition de l’ETA il y a un an, a été arrêté dans la nuit de mercredi à jeudi.
Il est l’une des deux personnes qui avait lu le dernier communiqué de l’ETA annonçant la disparition du mouvement indépendantiste le 3 mai 2018. La police française en collaboration avec la Garde civile espagnole a arrêté Josu Urrutikoetxea sur la commune de Sallanches, en Haute-Savoie.
Le parquet de Paris a confirmé à MEDIABASK qu’il a été interpelé en exécution d’un mandat d’arrêt décerné à son encontre par le tribunal correctionnel de Paris. Le militant d’ETA a été condamné le 1er juin 2017 à la peine de 8 ans de prison du chef de participation à une association de malfaiteurs terroriste, précise-t-il.
Premier à réagir, le ministère de l’Intérieur espagnol a présenté cette interpellation comme la démonstration de « l’engagement dans la lutte contre le terrorisme et dans la réparation de toutes ses victimes ». Dans un communiqué, il affirme vouloir poursuivre la recherche d’autres « terroristes en fuite » et maintenir le contact avec les corps de police de différents pays.
Josu Urrutikoetxea a fait partie de différentes délégations lors de tentatives de dialogue. En clandestinité depuis 2002, il avait été condamné par la justice française en 1989 après avoir été arrêté à Bayonne. Après dix années d’incarcération, il avait ensuite été expulsé en Espagne. Il a par la suite été parlementaire basque pour Euskal Herritarrok au Parlement de Gasteiz jusqu’en 2002.
En 2010 et en 2017, il a été condamné à sept et huit ans de prison respectivement. Lors du dernier de ces procès, il a été accusé d’être le “responsable de l’appareil international de l’ETA” entre 2011 et 2013. Pendant cette période, il se trouvait en Norvège après qu’ETA ait mis fin à ses activités armées.
Josu Urrutikoetxea a été une des personnes qui a lu le dernier communiqué d’ETA le 3 mai 2018. A cette occasion, ETA clôturait son parcours et annonçait le démantèlement de toutes ses structures.
Comments are closed.