Bookmaker artbetting.co.uk - Bet365 review by ArtBetting.co.uk

Bookmaker artbetting.gr - Bet365 review by ArtBetting.gr

Germany bookmaker bet365 review by ArtBetting.de

Premium bigtheme.net by bigtheme.org

Josu Urrutikoetxea libéré sous contrôle judiciaire

EuskalHerria 2 juillet 2020 Commentaires fermés sur Josu Urrutikoetxea libéré sous contrôle judiciaire

La cour d’appel de Paris a accepté la remise en liberté du militant historique avec bracelet électronique. Âgé de 69 ans et malade, Josu Urrutikoetxea devrait quitter la prison de La Santé d’ici la fin du mois.

Goizeder TABERNA|01/07/2020

Josu_urrutikoetxea

Josu Urrutikoetxea résidera en région parisienne à présent. © Gari Garaialde

Les procédures ne cessaient de s’allonger, la Cour d’appel de Paris a fini par accepter la libération sous contrôle judiciaire de Josu Urrutikoetxea. La décision a été prise un an après que le parquet général a ordonné sa réincarcération sous prétexte que les autorités espagnoles venaient de lancer plusieurs actions judiciaires à son encontre. C’est lors de l’examen de trois de ces procédures, ce mercredi 1er juillet, que la Chambre de l’instruction a accepté sa remise en liberté avec bracelet électronique, après que le procureur général ait fait des réquisitions dans ce sens. Une position suffisamment inhabituelle pour qu’elle soit relevée.

A présent une enquête sera menée pour étudier la mise en place de la surveillance électronique dans son nouveau lieu de résidence, à Paris. Elle devrait durer jusqu’au 20 juillet. La libération du détenu est donc attendue pour la fin du mois.

C’est le même représentant du ministère public qui a ordonné sa réincarcération il y a un an et qui a défendu cette mesure. Il a accepté la demande de libération à la quatrième tentative de la part de cet homme âgé de 69 ans à la santé fragile. « Le médecin qui le suit en prison a explicitement demandé que sa détention soit suspendue : la Chambre de l’instruction fait le choix de jouer la vie d’Urrutikoetxea à la roulette russe », avait réagi Me Pasquet-Marinacce, son avocat le 29 avril dernier, sitôt le refus rendu public. L’allongement répété de la procédure a été un argument supplémentaire ce 1er juillet. « Normalement, les mandats d’arrêt européens sont traités en 90 jours. Là, on en est à 12 mois… » relève le fils du détenu, Egoitz, rappelant que son père présente toutes les garanties de représentativité pour les nombreuses audiences à venir.

Trois dossiers espagnols ont été abordés lors de cette dernières séance qui a duré deux heures. Concernant la demande d’extradition pour l’attentat contre le responsable de l’usine Michelin Luis Maria Hergueta, elle devrait être examinée le 30 septembre prochain, si les autorités espagnoles apportent, cette fois, les informations toujours manquantes réclamées par les magistrats français. Le même jour, le mandat d’arrêt européen (MAE) touchant au dossier des Herriko Taberna, bars de la gauche abertzale, sera également sur la table.

Crime contre l’humanité rejeté

Enfin, le second mandat portant sur des accusations de crime contre l’humanité en lien avec l’attentat de l’aéroport de Barajas (2006) a été rejeté par la Cour. « Les délits et les faits évoqués dans la demande étaient imprécis, flous et contradictoires. Les juges ont donc considéré qu’il y avait un problème avec la qualification des fait reprochés », explique Egoitz Urrutikoetxea.

Le 19 juin 2019, le juge des libertés et de la détention avait décidé l’incarcération du prisonnier basque dans le cadre des deux dossiers judiciaires français dont il fait l’objet, mais la cour d’appel avait décidé le contraire. Avant même qu’il quitte la prison parisienne de La Santé, le militant historique originaire d’Ugao (Bizkaia) a reçu un nouveau mandat de détention. Depuis, la Justice française s’efforce d’examiner les deux MAE émis à son encontre et la seconde demande d’extradition, la première ayant déjà reçu un avis favorable en début d’année. Pour ce type de procédure utilisée avant la création des MAE, le dernier mot revient au gouvernement.

Josu Urrutikoetxea avait été arrêté le 16 mai 2019 en Haute-Savoie après 17 ans de fuite. En pleine crise du Covid-19, 130 personnalités de dimension internationale ont publié un appel pour sa libération. Son comité de soutien a, par ailleurs, sensibilisé plusieurs parlementaires français sur la question et une visite devait être organisée au printemps dernier si la crise l’avait permis. A l’annonce de la dernière décision judiciaire, les Artisans de la paix ont exprimé leur satisfaction sur les réseaux sociaux. « Nous saluons cette décision et la position exprimée par le parquet général tout en espérant qu’elle puisse être considérée comme une inflexion de la politique pénale. Nous sommes convaincus que la politique pénale doit se nourrir des pas accomplis dans le processus de paix », ont-ils déclaré, alors que samedi 27 juin encore, une mobilisation a réclamé à Saint-Jean-de-Luz un changement de ligne du ministère Publique concernant les demandes de libération conditionnelle de prisonniers basques.

Urrutikoetxea a traversé quatre décennies de conflit et est connu pour son implication dans la recherche de résolution aussi bien dans les années 2000 que lors des dernières tentatives de négociation avec l’Etat espagnol d’Oslo, en 2011. Il est celui qui a lu le dernier communiqué d’ETA annonçant la disparition du mouvement clandestin.

Source: Mediabask

Comments are closed.