Vendredi 25 septembre, à l’appel de Bake Bidea et Etxerat, environ 230 manifestants se sont rassemblés place Louis XIV, avant de défiler dans les rues de Saint-Jean-de-Luz et revenir au point de départ.
Ils ont réclamé la libération des quatre prisonniers basques incarcérés depuis plus de 30 ans.
|26/09/2020
Les manifestants ont bravé la pluie et le vent. © François BERLAND
Après avoir examiné le recours présenté par le procureur, la cour d’appel de Paris a en effet décidé de refuser la demande de liberté conditionnelle de Jakes Esnal. Pour Xistor Haranburu, le délibéré concernant sa demande de remise en liberté sera rendu le 27 octobre.
« Ils ont décidé de condamner à mort Ion, Unai, Jakes et Xistor. Nous ne l’accepterons pas ! » a scandé Anaiz Funosas, présidente de Bake Bidea, sous le kiosque de la place Louis XIV. Malgré la pluie et le vent, les manifestants vêtus du gilet des Artisans de la Paix se sont élancés dans les rues de la cité luzienne, avant de revenir au point de départ. Ils portaient notamment des banderoles où l’on pouvait lire : « Accomplir la condamnation jusqu’à la mort ? 30 urte aski da ! » [30 ans, ça suffit !].
« Cet arrêt est une exécution ! »
Dans un communiqué de presse commun, des élus et membres de la société civile qui participent à la délégation du Pays Basque Nord qui discute avec le ministère de la Justice constatent une situation de « blocage » à laquelle fait face aujourd’hui le territoire. Ils rappellent que « grâce à la mobilisation de la société civile, [le Pays Basque] a initié une démarche pour l’apaisement et la recherche d’une paix durable ».
Les signataires demandent à l’Etat qu’il « [définisse] une politique pénale qui tienne compte, comme le Tribunal de Paris le suggère dans des considérants empreints de bon sens et de réalisme ». Ce blocage, selon eux, « expose le Pays Basque à des dérives que nul ne souhaite et que le processus de paix engagé avait pour but d’éviter ». Les signataires considèrent ainsi que « par l’épuisement de toutes voies judiciaires, ces refus successifs de libération par la Chambre d’appel ont le sens d’une exécution à mort ».
Les signataires de ce texte sont Jean-René Etchegaray, président de la Communauté d’agglomération Pays Basque et maire de Bayonne (UDI), Vincent Bru, député de la 6ème circonscription des Pyrénées-Atlantiques (majorité présidentielle), Frédérique Espagnac, sénatrice des Pyrénées-Atlantiques et conseillère régionale de la Nouvelle-Aquitaine (PS), Max Brisson, sénateur des Pyrénées-Atlantiques et conseiller départemental du canton de Biarritz (LR), Emilie Dutoya, conseillère régionale de la Nouvelle-Aquitaine (PS), Alice Leiciagueçahar, conseillère régionale de la Nouvelle-Aquitaine (EELV), Michel Veunac, conseiller régional de la Nouvelle-Aquitaine (Modem), Kotte Ecenarro, premier Vice-Président de la Communauté d’agglomération Pays Basque, maire d’Hendaye et conseiller départemental du canton Hendaye Côte Basque Sud (PS), Alain Iriart, conseiller délégué de la Communauté d’agglomération Pays Basque et maire de Saint-Pierre-d’Irube (EHBAI), Lucien Betbeder, Président du Biltzar des Maires du Pays Basque, Michel Tubiana, président d’Honneur de La Ligue des droits de l’homme France et Artisan de la paix, Anaiz Funosas, présidente du mouvement civil Bake Bidea, Michel Berhocoirigoin, Artisan de la paix et Jean-Noël « Txetx » Etcheverry, Artisan de la paix.
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