Source: Mediabask
Le procès de huit personnes, accusées de collaboration avec ETA dans l’affaire dite « 13/13 », s’est ouvert le 12 juillet à Madrid. Leurs avocats ont demandé, sans succès, son annulation. Les prévenus risquent un total de 77 ans de prison.
Les accusés dans l’affaire dite « 13/13 » comparaissaient le lundi 12 juillet devant l’Audience nationale espagnole à Madrid. Parmi eux, des membres du mouvement de défense des prisonniers basques et des avocats de prisonniers, dont Arantza Zulueta et Jon Enparantza.
En 2010, le juge Fernando Grande Marlaska (aujourd’hui ministre de l’Intérieur espagnol) ordonnait l’arrestation de dix personnes qui œuvraient en faveur des droits des prisonniers, selon lui « sous l’autorité d’ETA ». Le procureur les accusait de faire partie du groupe armé et de former le « front juridique d’ETA ». Lors de leur arrestation et de leur interrogatoire, les accusés ont été plusieurs à dénoncer des tortures et des mauvais traitements, et ont affirmé à plusieurs reprises détenir des preuves que la Garde Civile avait violé leurs droits fondamentaux.
Les avocats des accusés dénoncent, onze ans donc après leur arrestation, et dix ans après la fin de l’activité d’ETA, un procès « hors sujet et hors du temps », dont ils réclament l’annulation. Demande rejetée lundi midi par la juge Angela Murillo qui a décidé le maintien des audiences.
A Bilbo et Donostia, des mobilisations se sont déroulées samedi dernier 10 juillet pour dénoncer la tenue du procès.
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