Source: Mediabask
A l’appel de Bake Bidea et des Artisans de la paix, plusieurs centaines de personnes ont participé à une marche relais de 31 kilomètres entre Bayonne et Saint-Jean-de-Luz le samedi 10 juillet, pour réclamer une nouvelle fois la libération de quatre prisonniers basques détenus depuis 31 ans.
Deux mois après l’ascension de douze sommets du Pays Basque Nord le 8 mai dernier, Bake Bidea et les Artisans de la paix avaient appelé à une nouvelle mobilisation le samedi 10 juillet. Une marche, cette fois le long de la côte, d’une distance de 31 kilomètres entre Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, qui symbolisent les 31 années de détention des prisonniers basques Unai Parot, Ion Parot, Jakes Esnal et Frédéric « Xistor » Haramboure. Parti de Bayonne à 8 heures, le cortège a traversé Anglet, Bidart et Guéthary. Après son arrivée à Saint-Jean-de-Luz à 17 heures, la marche sera clôturée par une manifestation de la Digue aux Chevaux à la place Louis XIV, où est prévue une prise de parole.
Les quatre prisonniers avaient été arrêtés et incarcérés en avril 1990. Si Xistor Haramboure bénéficie d’une autorisation de détention à domicile sous bracelet électronique depuis le 24 novembre 2020, les trois autres sont toujours derrière les barreaux.
600 manifestants
Le parcours, découpé en cinq étapes de cinq à sept kilomètres, a relié Bayonne à La Barre d’Anglet par le port de plaisance, puis Anglet au plateau de l’Atalaye à Biarritz par le boulevard des Plages, le phare et l’hôtel du Palais. Après un pique-nique entre midi et 13 heures sur le plateau qui domine l’Aquarium, les marcheurs ont rejoint la place de Bidart par les hauteurs de Beaurivage et Ilbarritz. La dernière étape les a menés d’Acotz à la Digue aux Chevaux de Saint-Jean-de-Luz, d’où une manifestation qui rassemblait 600 personnes est partie à 17 heures, empruntant les boulevard Thiers et Victor-Hugo puis le port, pour arriver place Louis XIV.
Des manifestants brandissaient des panneaux routiers de limitation à 30km/h, que Bake Bidea et les Artisans de la paix les avaient incités à « détourner » avec le chiffre « 31 ».
Lecture déformée
Les mouvements pour la paix, organisateurs des marches pour la libération des prisonniers, dénoncent « une dérive en matière d’anti-terrorisme, une dérogation au droit français », qui selon eux « déforme la lecture de la réalité politique et sociale du Pays Basque et donc le traitement juridique des prisonniers basques ». Tandis qu’à Madrid les rapprochements de plus d’une centaine de prisonniers vers le Pays Basque et l’évolution des statuts attribués aux prisonniers « laissent entrevoir de nouvelles perspectives », Bake Bidea et les Artisans de la paix ne constatent toujours « aucun changement du côté de Paris ».
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