Source: Mediabask
Les quatre derniers prisonniers basques encore détenus dans les prisons andalouses vont être rapprochés, mettant fin à plusieurs décennies de politique de dispersion et d’éloignement.
La nouvelle est tombée le 1er juillet : il n’y aura plus de prisonniers basques dans les prisons andalouses. Il n’y en avait déjà plus en Galice, en Estrémadure et sur la côte méditerranéenne. Les institutions pénitentiaires espagnoles ont annoncé jeudi le transfèrement de quatre prisonniers, les derniers encore détenus dans la prison de Puerto de Santa Maria (Cadix).
Il s’agit de Jesus Mari Etxeberria, Oskar Barreras, Dani Pastor et Iñaki Bilbao Goikoetxea, qui seront conduits dans quatre prisons différentes au nord de Madrid. Etxeberria ira à Mansilla (León), Barreras à Logroño, Pastor, à Zuera (Saragosse) et Bilbao, à Topas (Salamanque).
Cette mesure met fin à plus de trente ans d’emprisonnement systématique dans le sud de l’Espagne, qui obligeait les familles à parcourir dans certains cas plus de 2 000 kilomètres. Deux prisonniers basques, Arkaitz Bellon et Xabier Rey, y sont morts au cours des sept dernières années.
Lorsqu’ETA a mis fin à la lutte armée en 2011, 146 prisonniers basques étaient détenus dans les prisons andalouses, répartis entre neuf établissements pénitentiaires : Puerto, Algeciras, Malaga, Grenade, Cordoue, Séville, Jaen, Huelva et Almeria.
Trois rapatriements
Le transfèrement au Pays Basque d’Andoni Murga – qui devrait bientôt sortir de prison -, Jon Zubiaurre et Liher Aretxabaleta, a par ailleurs été annoncé. Murga, qui se trouvait à Zuera, finira de purger sa peine de 25 ans à Martutene. Zubiaurre et Aretxabaleta quitteront Burgos pour Zaballa.
L’association Sare a aussitôt réagi à ces annonces : « Une nouvelle phase très importante commence, qui consiste à obtenir que tous les prisonniers puissent rentrer chez eux ». Le Forum social permanent estime que « cette décision clôture la première phase du processus de réinsertion des détenus et nous entrons pleinement dans la deuxième phase, déclinée en actions que nous venons de définir », faisant référence notamment au passage du deuxième au troisième degré, aux autorisations de sortie, à la remise des peines purgées dans d’autres États qui reste soumise au veto de l’État espagnol ou à la question de la loi 7/2003 de José María Aznar qui établit des peines de prison qui peuvent atteindre 40 années.
* Article traduit et adapté par la rédaction
Comments are closed.