En Turquie
Sous prétexte de lutter contre le terrorisme, les autorités turques ont arrêté près de 10 000 opposants kurdes depuis avril 2009. Parmi ceux-ci, des élus, journalistes, avocats, syndicalistes, défenseurs des droits humains, enseignants, étudiants. Certains ont été condamnés à de lourdes peines, les autres sont détenus arbitrairement, la plupart depuis plus de trois ans. D’ailleurs, selon le CPJ (Comité pour la Protection des Journalistes), la Turquie détient le record mondial de journalistes emprisonnés. Des milliers d’enfants sont également emprisonnés pour avoir lancé des pierres au cours de manifestations kurdes, ou simplement pour y avoir participé.
Le conflit armé entre l’Etat turc et le mouvement de libération kurde (PKK, Parti des Travailleurs Kurdes) ne cesse de s’aggraver.
Abdullah Öcalan, principal représentant politique kurde, détenu depuis 1999, a été placé dans un isolement total en juillet 2011, date à laquelle l’Etat a cessé toute négociation avec le mouvement kurde. Sa libération est pourtant essentielle à la sortie du conflit et au déclenchement des pourparlers de paix.
L’État français continue à considérer la Turquie comme un « pays sûr » et à piétiner les droits des réfugié-e-s politiques turc-que-s et kurdes.
Mieux : non content d’expulser ces réfugié-e-s, l’État français les emprisonne. Il y a aujourd’hui 300 prisonnier-e-s politiques originaires de Turquie et du Kurdistan-Nord dans les prisons françaises, comme notre camarade Nezif Eski qui a fait une longue grève de la faim au printemps dernier pour protester contre les fouilles corporelles déshonorantes des matons de Fresnes.
Si les militant-e-s politiques kurdes sont impitoyablement traqué-e-s par l’État français et turc, les assassins gouvernementaux et fascistes turcs jouissent par contre d’une impunité quasi-totale sur le territoire français et turc également.
En Iran
En 2012, le régime iranien a exécuté au moins 56 Kurdes, sur 77 Kurdes condamnés à mort. Les autorités iraniennes ont reconnu avoir exécuté 314 personnes en 2012, mais Amnesty International et les organisations de la société civile en Iran affirment que ce chiffre est loin de la réalité.
44 prisonniers politiques kurdes sont dans le couloir de la mort en Iran
Actuellement, au moins 27 prisonniers politiques kurdes sont condamnés à mort pour leur participation présumée à des organisations kurdes illégales et leurs activités en faveur de ces groupes. À savoir , 1-Sherko Maarifi, 2-Hebibollah Latifi, 3-Sami Hosseini, 4-Jamal Mohammadi, 5-Rostam Arkiya, 6-Mostafa Salimi, 7-Anwar Rostemi, 8-Iredj Mohammadi, 9-Habibollah Golperipour, 10-Saman Nasim, 11-Mansour Arwend,12-Reza Molazadeh, 13-Aziz Mohammadzadeh, 14-Jesn Talei, 15-Reza Esmaili, 16-Abdolah Sarvarian, 17-Rashid Aghkendi, 18-Luqman Moradi, 19-Zanyar Moradi, 20-Hossain Frohideh, 21-Asghar Rahimi, 22-Bakhtiyar Mimari, 23-Sirwan Nijwi, 24-Yavar Rahimi, 25-Mokhtar Rahimi, 26-Bahman Rahimi, 27-Behnam Rahimi, 28-Sedigh Mohamadi, 29-Ebrahim Isapour, 30-Hosheng Rezai, 31-Simko Khurshidi, 32-Sirwan Najawi, 33-Habib Ashrafi, 34-Ali Ashrafi, 35-Rezgar Afshari, 36-Kamal Mawlayi, 37-Bahram Ahmadi, 38-Asghar Rahimi, 39-Behnam Rahimi, 40-Jahangir Dehghani, 41-Mohammad Zaher Bahmani, 42-Jamshed Dehghani, 43-Kaywan ZandKarimi, 44-Hoshyar Mohammadi sont actuellement en prison.
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