Communiqué Sortu : transferts de prisonniers

Créé le mardi 2 septembre 2014 14:26

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Les prisonniers basques incarcérés à la Maison d’Arrêt de Marseille en attente de leur transfert vers le Centre de Détention de Tarascon Ekaitz Sirvent (arrivé de la Maison d’Arrêt de la Santé le 4 juillet), Zuhaitz Errazti (arrivé le 17 juin de la Maison d’Arrêt de Gradignan) et Asier Ezeiza (arrivé de la Maison d’Arrêt de Fresnes le 14 mai) sont actuellement au quartier disciplinaire et cela depuis le 24 juin, depuis ainsi plus de deux mois. Cette protestation a pour origine la dénonciation de l’éloignement que ces transferts au Centre de Détention de Tarascon supposent, ainsi que la durée du transit dans les murs de la maison d’Arrêt de Marseille. Le Centre de Détention de Tarascon (13) est à près de 650 km du Pays Basque.

Au mois de juillet, le prisonnier politique basque Iurdan Martitegi a été transféré de la maison d’Arrêt de Nanterre à la Centrale de Moulins. La Centrale de Moulins (03) se trouve à près de 660 km du Pays Basque.

Cet été, un autre prisonnier basque, actuellement incarcéré à la Maison d’Arrêt de Fresnes a été informé qu’il sera prochainement transféré au Centre de Détention de Béziers. Le Centre de Détention de Béziers (34) est à près de 500 km du Pays Basque.

Face à ces situations nous tenons à faire connaître notre point de vue :

• Tout d’abord, Sortu tient à dénoncer cette politique carcérale aberrante qui va à l’encontre de la loi car elle inflige une double peine pour les prisonniers ainsi que pour leurs familles. Ces trois destinations, Tarascon, Moulins et Béziers sont des éloignements effectifs car en plus de la distance, l’accessibilité à ces prisons est très problématique pour les familles.
• Ces éloignements sont une provocation politique au lendemain de la manifestation du 14 juin à Bayonne qui a rassemblé des milliers de citoyens afin de demander que des solutions soient trouvées aux différentes problématiques des exilés et prisonniers, pour ces derniers en premier leur rapprochement et regroupement.
• Pour terminer, nous demandons à l’état français qu’il cesse sa politique de dispersion et d’éloignement à l’encontre du Collectif des Prisonniers Politiques Basques (EPPK). Il est temps que le gouvernement réponde de manière constructive aux engagements pris par le Collectif en mettant en place des mesures de rapprochement et regroupement, en libérant le prisonnier gravement malade Ibon Fernandez Iradi et en libérant les prisonniers conditionnables.