D’après l’article en castillan : http://sortu.net/es/noticias/resolucion-del-conflicto/1255-opinion-de-sortu-acerca-del-programa-hitzeman
Le plan Hitzeman nous fait détourner l’attention pour ne par parler concrètement des droits humains fondamentaux qui doivent être respectés dès à présent.
Les compétences requises n’ont pas été transférées au Gouvernement basque en ce qui concerne la politique pénitentiaire. De ce fait il est difficilement envisageable de penser un cadre réglementaire en matière de politique d’intégration des détenus ou des exilés. En effet, au jour d’aujourd’hui, les compétences en matière pénitentiaire sont aux mains du Ministère de l’Intérieur espagnol. Ainsi, ne pas prendre en compte cette réalité, n’a aucun sens.
Alors pourquoi essayer de vendre une marchandise avariée?
Notre interprétation est que ce plan est une stratégie de diversion pour occulter la négation des droits humains due à la politique pénitentiaire de Madrid.
Qu’en est-il de la dispersion et de l’éloignement systématique des prisonniers?
Qu’en est-il des prisonniers malades?
Que va t’ont mettre en place pour en finir avec cette législation pénitentiaire d’exception qui est appliquées aux prisonniers politiques?
Le respect des droits est prioritaire et ne doit être soumis à aucune condition. C’est cela qui est urgent. Il est urgent de faire pression socialement et institutionnellement à Marid pour en finir avec tout cela.
La politique du chef du Gouvernement basque, Monsieur Urkullu et de Monsieur Fernandez est avant tout celle de l’autruche.
Nous réclamons le transfert au Gouvernement basque et à la Navarre, des compétences en matière de politique pénitentiaire.
Il est fondamental d’établir une autre politique pénitentiaire et qui s’adapte à la nouvelle réalité sociale et politique du pays.
Notre question est de savoir à quoi est disposé Monsieur Urkullu pour œuvrer en ce sens?
Le Gouvernement basque veut il vraiment accéder à cette compétence?
Donnez-nous une réponse claire s’il vous plait, pour nous, cela est très claire, oui nous la voulons.
D’autre part, concernant la méthode choisie pour l’élaboration de ce plan.
Nous avons eu connaissance aujourd’hui de son contenu. Celui-ci n’est que la position du Gouvernement basque. Il n’a pas été discuté avec les autres acteurs politiques, tout du moins pas avec nous, ni avec le collectif des prisonniers.
Un sujet comme celui-ci, qui implique un large consentement de la population de notre pays, n’est curieusement uniquement connu que par Rajoy (Président espagnol).
C’est donc un mauvais départ qui n’annonce rien de bon.
Nous ne rentrerons pas dans le détail de ce plan. Il n’a pas de force normative et n’en n’aura pas dans le cadre actuel. Il ne constitue pas un nouveau cadre légal pour aborder la réintégration des prisonniers et des exilés.
Quoi qu’il en soit, l’éventuelle participation des prisonniers politiques qu’appel ce plan, repose sur des conditions concrètes et de ce fait nous considérons que c’est aux prisonniers et aux prisonnières d’analyser et de qualifier le dit plan. Nous écouterons avec beaucoup d’attention ce qu’ils/elles auront à dire.
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