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Les prisonniers-ères politiques révolutionnaires

17avril 4 février 2014 0

Contre le capitalisme et l’impérialisme, des femmes et des hommes se soulèvent. Révolutionnaires, elles/ils cherchent à construire un avenir meilleur, une société différente. Quelque soit leur forme de lutte, beaucoup d’entre eux, d’entre elles, sont réprimés-ées et jetés-ées en prison !

Cette catégorie leur est dédiée !

Georges Ibrahim Abdallah

Georges Ibrahim Abdallah est un militant communiste révolutionnaire arabe qui, au sein de son organisation les Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), a lutté avec acharnement contre les criminels impérialistes et leurs alliés sionistes.

Georges Ibrahim Abdallah est né à Kobayath – Akkar, dans le Nord du Liban, le 2 avril 1951. Il a grandi à une époque où le Liban était plongé dans une guerre civile confessionnelle.

Cette réalité de lutte, de résistance et de sacrifice a construit la conscience politique de Georges Abdallah et déterminé son engagement révolutionnaire. Il choisit la résistance face aux massacres de masse perpétrés par les bourgeois confessionnalistes de tous bords et leurs alliés israéliens et franco-américains et commence son engagement politique dans les rangs du Parti National Social Syrien (PNSS, progressiste et panarabe) pour rejoindre ensuite la résistance palestinienne, en adhérant au Front Populaire pour la Libération de la Palestine (organisation marxiste palestinienne).

L’armée israélienne envahit le Liban le 6 juin 1982. Elle y fera des milliers de morts civils notamment lors des massacres de Sabra et Chatila, le 16 et 17 septembre 1982, qui feront près de 5000 victimes.

Cette invasion fut perpétrée avec la complicité des puissances occidentales. En réaction, des combattants libanais et arabes allèrent porter la guerre contre le sionisme et l’impérialisme dans le monde. Ce fut le cas des Fraction Armées Révolutionnaires Libanaises (FARL) dont était membre Georges Abdallah.

Emprisonné en France depuis 1984

Georges Abdallah a été arrêté à Lyon le 24 octobre 1984 et condamné en 1987 à la réclusion criminelle à perpétuité pour complicité dans l’exécution d’un responsable des services secrets israéliens en France et d’un attaché militaire étatsunien à Paris.

Lors de son premier procès, Georges Abdallah est jugé pour détention d’armes et d’explosifs et il est condamné à quatre années de détention. Cette peine est trop clémente au goût des États-Unis et le président Reagan intervient auprès du président français Mitterrand. Les services secrets français « découvrent » alors opportunément des armes qui permettent de rejuger Georges Abdallah.

En 1987 le procureur général, représentant de l’accusation, requiert une peine de dix ans contre Georges Abdallah. C’est insuffisant pour l’État français et ses alliés américains et israéliens. Après de nombreuses pressions, la justice le condamnera finalement à la perpétuité par une cour d’exception.

Il est prouvé que l’avocat de Georges Abdallah, Jean-Paul Mazurier, lorsqu’il plaidait pour la « défense » de son client, était un agent des services secrets français. Cependant, la validité du procès ne sera pas remise en cause.

La France refuse sa libération

Georges Abdallah est libérable depuis 1999, mais l’acharnement continue. En novembre 2003, la juridiction régionale de libération conditionnelle de Pau autorise sa libération. Le ministre de la Justice de l’époque, Dominique Perben, intervient directement et, en janvier 2004, la juridiction nationale de libération conditionnelle décide du maintien en prison de Georges Abdallah et la loi est changée. Désormais les décisions ne dépendront plus de la juridiction régionale mais de la seule compétence du juge de l’application des peines du tribunal de grande instance de Paris.

La dernière et huitième demande de libération conditionnelle de Georges Abdallah a été déposée en janvier 2012. Suite à l’avis favorable donné en novembre 2012 par le tribunal d’application des peines, tout a été entrepris par le Parquet (représentant de l’État) pour bloquer la libération de Georges Abdallah : refus du ministre de l’Intérieur de signer l’arrêté d’expulsion nécessaire, reports et appels multiples, pourvoi en cassation. Au bout de 15 mois, la demande de libération est jugée irrecevable

A cela s’ajouteront les prises de positions contre sa libération des États-Unis et évidemment d’Israël qui multiplieront les interventions politiques.

La justice française reproche à Georges Abdallah de ne pas avoir renoncé à son engagement politique : celui d’un communiste, défenseur de la cause des peuples en lutte contre l’impérialisme et le sionisme.

Fidèle à ses engagements

En octobre 2013, Georges Ibrahim Abdallah est entré dans sa 30e année de détention.

Durant toutes ses années d’enfermement, il n’a rien renié de son combat solidaire avec les peuples en lutte, contre l’impérialisme, le sionisme et pour la libération de la Palestine.

Ce combat, il le poursuit encore aujourd’hui par des déclarations politiques de soutien, par des grèves de la faim solidaires et par une résistance quotidienne. Son identité politique reste inchangée : celle d’un communiste  révolutionnaire internationaliste arabe.

Campagne de solidarité

Depuis plus de dix ans, les comités de soutien se sont multipliés en France (Bayonne, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Ile de France, Limoges, Lille, Marseille, Nantes, Pau, Rennes, Toulon, Toulouse) mais aussi internationalement (Algérie, Allemagne, Argentine, Autriche, Belgique, Canada, Grèce, Italie, Irlande, Jordanie, La Réunion, Liban, Maroc, Palestine, Tunisie, Suisse, Suède).

Georges Ibrahim Abdallah a été nommé citoyen d’honneur des communes de Calonne-Ricouart et Grenay (Pas-de-Calais) en 2012 et de Bagnolet en 2013.

Il a également reçu le Prix Frantz Fanon 2014 au salon anticolonial qui se tenait à Paris en février.

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