C’est le jour de son arrivée aux Etats-Unis (12 mai) que la délégation française (*) a appris l’hospitalisation de Mumia par l’intermédiaire de son épouse Wadiya. Inquiète de ne pas avoir eu d’appel téléphonique, comme Mumia ne manquait jamais de le faire pour la fête des mères, c’est en prenant contact avec l’infirmerie de la prison que Wadiya fut informée de son transfert à l’hôpital. Le lendemain (13 mai), elle s’est vue refusée toute visite au prétexte que l’état de santé de son mari ne le permettait pas. Dès lors, les inquiétudes les plus préoccupantes laissaient place à l’absence de communication d’ordre médicale. De son côté, l’avocat de Mumia se voyait également interdit de tout droit d’accès à l’hôpital et privé d’information.
La délégation française, qui devait rencontrer Mumia en fin de semaine, décidait alors de se rendre immédiatement à l’hôpital et à la prison (14 mai). Dans les deux cas, c’est dans l’embarras mais par une fin de non-recevoir qu’elle fut accueillie, laissant dans le doute sur le lieu où se trouvait Mumia. Le lendemain matin (15 mai), la délégation retournait à l’hôpital sans pouvoir obtenir de nouvelles informations, si ce n’est que Wesley Cook (Mumia Abu-Jamal) ne figurait sur aucun état des malades hospitalisés. Et pour cause, les prisonniers sont référencés sur une liste confidentielle.
Quelques heures avant son envol retour pour Paris, la délégation française s’est à nouveau rendue à la prison pour demander des explications sur le secret entretenu par l’administration pénitentiaire. Réponse visiblement agacée et provocatrice des gardes en charge de l’accueil : « pour des raisons de sécurité ».
Face au mépris du droit constitutionnel (refus d’information et du droit de visite pour la famille) les avocats de Mumia ont saisi la justice en procédure d’urgence. Du côté des soutiens, c’est la mobilisation qui est décrétée pour protester et continuer à exiger que Mumia puisse bénéficier de soins adaptés à la gravité de son état, et ce sous le conseil et la surveillance d’un médecin de son choix.
La mobilisation (appels téléphoniques de la prison et de l’hôpital) commence à fissurer le mur du silence imposée par l’administration pénitentiaire car l’épouse de Mumia a enfin été autorisée (17 mai) à communiquer 15 minutes par téléphone avec son mari. Heureuse et rassurée de l’entendre, Wadiya a précisé qu’il avait fait l’objet de nombreux tests médicaux et que sa peau bien que très endommagée par l’eczéma allait mieux selon lui.
La mobilisation française doit se poursuivre avec l’envoi de la carte-postale pétition à l’adresse du Gouverneur de Pennsylvanie :
– en cliquant sur ce lien : la carte-pétition à imprimer
– en passant commande gratuitement et en nombre à l’adresse courriel suivante : direction@mrap.fr
Envoyez directement cette carte au Gouverneur, sous enveloppe de préférence pour contraindre son administration à l’ouvrir et à en prendre connaissance. Sous enveloppe ou pas, le tarif postal est de 1,20 € (*) pour un envoi jusqu’à 20 grammes. Si vous faites des envois en nombre, il vous faudra donc l’affranchir en conséquence.
(*) La délégation du Collectif français « LIBERONS MUMIA » : Claude Guillaumaud-Pujol, Jacky Hortaut, Jonathan Lère.
Courriel : contact@mumiabujamal.com
Site Web : www.mumiabujamal.com
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