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Le peuple basque mobilisé pour ses prisonnières et prisonniers

17avril 10 janvier 2016 Commentaires fermés sur Le peuple basque mobilisé pour ses prisonnières et prisonniers

Le samedi 9 janvier dernier, deux grandes manifestations étaient organisées à Bilbo et Baiona en soutien aux prisonnières et prisonniers politiques basques. Voici plusieurs articles publiés sur Mediabask.

Pour voir la vidéo de Naiz, cliquez ici.

EH_ManifBilbo2016

La société civile déplace les montagnes, pour le respect des détenus basques

Ils étaient des dizaines de milliers dans les rues de Bayonne et de Bilbo à exiger le respect des droits des détenus basques. Au Pays Basque Nord, 8000 manifestants se sont adressés au gouvernement français pour qu’il s’implique dans le processus de paix engagé il y a quatre ans par l’arrêt définitif de la lutte armée par l’organisation ETA.

Plusieurs milliers de personnes ont battu le pavé à Bayonne et à Bilbo, samedi 9 janvier, pour exiger le respect des droits des détenus basques et la résolution du conflit.

A Bayonne, à l’initiative du collectif Bagoaz, 8000 manifestants ont parcouru trois kilomètres de la salle Lauga à l’esplanade Roland Barthes derrière des banderoles et pancartes. Le discours final a été prononcé par Anne-Marie Michaud, membre du Comité pour la Défense des Droits de l’Homme en Pays Basque (CDDHPB) et Jeronimo Prieto, président du conseil des prud’hommes de Bayonne.

En basque et en français, ils ont rappelé la détermination de la société civile à demander au gouvernement français un engagement dans le processus de paix entamé il y a quatre ans au Pays Basque, lorsque l’organisation ETA a définitivement cessé la lutte armée.

Au nom du collectif, ils se sont adressés directement au président français, François Hollande, et à son gouvernement : « il est inacceptable qu’Ibon Fernandez Iradi et Lorentxa Gimon, prisonniers gravement malades, soient encore en prison. Il est inacceptable que celles et ceux qui ont droit à la libération conditionnelle comme Ion Kepa Parot, Txistor Haramburu, Jakes Esnal, Itsaso Zaldua, Oihana Garmendia et Lorentxa Beyrie soient encore en prison. Il est inacceptable que règnent la dispersion et l’éloignement ».

Dire « stop ! »

Les manifestants ont lancé un appel « aux organisations démocratiques et à la population : pour qu’elles prennent la parole et se mobilisent en masse pour dire ‘stop ! ça suffit !’. Ils se sont dits « indignés et très en colère ». Ils ont aussi annoncé « poursuivr[e] et intensifi[er] la mobilisation jusqu’à la libération de tous les détenus et jusqu’au retour de tous les ‘exilés' ».

Pour eux, « le processus de paix est en marche, mais de façon unilatérale. Car les États espagnol et français, à contre-sens de ce nouveau contexte historique, font tout pour le bloquer en s’obstinant dans la voie répressive ».

Depuis quatre ans, les relations au sein de la société du Pays Basque « se sont normalisées » et les milliers de personnes mobilisées ce samedi 9 janvier attendent des pas de la part du gouvernement français. Le respect de ses propres lois.

Journée de revendications et de soutien

Chaque début d’année, le Pays Basque est marqué par une grande mobilisation en faveur des détenus basques. En 2016, deux manifestations ont eu lieu, l’une au Pays Basque Nord, l’autre au Sud. A Bayonne, 8 000 personnes se sont rassemblées. Parmi les manifestants, les proches des détenus et des élus de tous bords étaient dans le cortège. Tous ont tenu à défendre l’application des droits des détenus basques, point important du processus de paix engagé en 2011.

Samedi 9 janvier 2016, aucun détenu basque n’a reçu de visite d’un proche. Tous étaient aux mobilisations organisées à Bayonne et à Bilbo pour exiger le respect de leurs droits. « Chaque début d’année, nous prenons des forces à cette manifestation pour tenir le reste de l’année », confie une mère de détenu. Car s’il s’agit d’une journée de revendication, c’est aussi une journée de soutien.

La société civile a voulu se faire entendre par les gouvernements français et espagnol, considérés comme des éléments de blocage dans le processus de paix. Ils étaient 8 000 dans les rues de Bayonne et 63 000 à Bilbo.

Les mirentxin (fourgonnettes transportant les familles et proches lors des visites aux détenus) ont ouvert le cortège, suivis des familles de détenus, sous les applaudissements poignants des manifestants.

Derrière eux, des élus du Pays Basque Nord avaient fait le déplacement suite à leur appel à manifester lancé quelques jours plus tôt. Toutes les couleurs politiques étaient représentées.

« Nous nous battons, les uns et les autres, depuis un certain temps, les prisonniers basques ont les mêmes droits que tous les détenus en France. Je pense qu’il est important qu’aujourd’hui cesse les mesures d’exception pour les prisonniers basques et qu’ils soient considérés comme des prisonniers français normaux. Eux et leur famille doivent accéder aux mêmes droits”, considère la sénatrice socialiste, Frédérique Espagnac. Le maire de Bayonne, Jean-René Etchagaray (UDI), tenait aussi ce discours : « Il n’y a pas de raison d’être doublement puni selon que l’on est français ou basque ».

Une situation bloquée

La députée socialiste Colette Capdevielle était aussi présente et assure que « la garde des Sceaux, Christiane Taubira, est très à l’écoute de ce sujet complexe. » Elle reconnaît que « la situation est aujourd’hui bloquée » mais confirme la volonté de Christiane Taubira de traiter ces dossiers réellement au cas par cas et de voir, à chaque fois que cela est possible, la possibilité de rapprocher les personnes privées de liberté. Pas une semaine ne passe sans que ces dossiers ne soient regardés ».

Philippe Poutou du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) a également fait le déplacement : « Le NPA national soutien la lutte du peuple basque. Nous sommes solidaires de la problématique des prisonniers basques, nous sommes pour le rapprochement, la libération des détenus gravement malades, et pour l’amnistie. Nous ne sommes pas dans la logique de la République française unie et indivisible, nous sommes pour que les peuples puissent décider par eux-mêmes ».

Les élus reconnaissent l’immobilisme de la part des Etats français et espagnol. « Depuis Aiete, il ne s’est passé qu’une chose, ETA a déposé les armes mais les gouvernements sont restés inertes. Ils font comme s’ils n’entendaient pas », a dénoncé J.-R. Etchegaray. Il s’adresse directement au gouvernement français pour qu’il s’engage dans le processus de paix.

« Besoin de paix au Pays Basque »

Le maire Modem de Biarritz, Michel Veunac estime que « les Etats espagnol et français, pour des raisons politiques, ne parviennent pas à tourner la page, ils freinent le processus de paix alors qu’il faut l’accélérer. Nous avons besoin de paix en Pays Basque ».

Le PCF, dans communiqué, avait déclaré ne pas appeler à la manifestation, pourtant, dans les premiers rangs se trouvait Yvette Debarbieux, conseillère municipale de Saint-Jean-de-Luz, engagée dans le processus de paix dès la première heure. Elle ne cachait pas son « regret » du fait que son parti n’ait pas appelé à la mobilisation. « Nous sommes tous ensemble, les représentants politiques comme la société civile et les syndicats, nous demandons que la loi soit respectée », a-t-elle ajouté.

Face au mutisme de Paris, certains élus, comme le maire de Bayonne, ne cachent pas leur sentiment d’impuissance : « je me sens impuissant car au bout de quatre ou cinq ans de mobilisation avec la même régularité et avec de plus en plus de monde, la situation est toujours bloquée. Cette mobilisation n’est pas que la mobilisation d’abertzale mais de citoyens ».

« Les choses avancent »

Pour F. Espagnac, au contraire, « les choses avancent, elles ne sont pas toujours visibles mais il faut continuer à se battre et à se mobiliser ».

Le maire socialiste d’Hendaye, Kotte Ecenarro, était aussi présent, aux côtés de la députée Sylviane Alaux. Aussi présents : les conseillers municipaux abertzale Paskal Lafitte, Eneko Aldana et Iker Elizalde, les conseillère régionales Emilie Dutoya et Alice Leiçiagueçahar et des maires du Pays Basque Nord.

Si le rapprochement des détenus basques, la libération des détenus gravement malades et de ceux pouvant bénéficier d’une liberté conditionnelle semblent faire consensus au sein de la société civile et de la classe politique du Pays Basque Nord, une réponse du gouvernement français se fait toujours attendre.

Des milliers de personnes défilent à Bilbo

La mobilisation de Bilbo a rassemblé 63 000 personnes, samedi 9 janvier. Acteurs politiques, familles, proches ou simples citoyens, tous ont défilé dans les rues pour le respect des droits des détenus basques.

Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées dans les rues de Bilbo pour exiger la fin de la politique de dispersion et la libération des détenus gravement malades, samedi 9 janvier. La manifestation a débuté de La Casilla et s’est terminée à la maire. Le journaliste Xabier Euzkitze et la chanteuse Zuriñe Hidalgo ont lu le texte de fin.

Comme à Bayonne, les Mirentxin ont ouvert la manifestation suivis des familles et proches de détenus basques. Familles et acteurs politiques ont défilé derrière la banderole : droit de l’Homme, résolution et paix.

Dans la foule se trouvait Rosa Rodero, veuve de l’agent de la Ertzaintza Joseba Goikoetxea. Elle a déclaré que la société devait se mobiliser : « nous demandons des choses normales, le rapprochement des prisonniers est un droit”.

Pour, le parlementaire d’EH Bildu et président d’Eusko Alkartasuna, Pello Urizar, les mobilisations de Bayonne et Bilbo « symbolisent la revendication des droits de l’Homme ». Anna Gabriel et David Fernandez du parti catalan CUP ont participé à la manifestation.

« Politique cruelle »

Comme à Bayonne, les bertsolari ont ouvert le meeting. Ensuite, Xabier Euzkitze eta Zuriñe Hidalgo ont rappelé que la dispersion fait souffrir chaque semaine des milliers de personnes.

Ils ont rappelé qu’ETA avait déposé les armes quatre ans auparavant et que depuis « rien n’a changé ». « La politique des Etats français et espagnol est toujours aussi cruelle », ont-ils poursuivi. Le chanteur du groupe Esne Beltza, Xabi Solano, a clôturé la prise de parole.

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