La lutte pour sa libération continue et s’élargit au Mexique et ailleurs.
Cela fait plus de deux mois que Mario González García, étudiant âgé de 21 ans, se trouve en prison sans avoir eu le droit à un procès.
Les délits d’atteinte à la paix publique ont été montés de toutes pièces pour pouvoir criminaliser son activisme politique et sa pensée anarchiste.
Après l’arrêt de sa grève de la faim qui a duré cinquante-six jours, les autorités pénitentiaires et la juge María Arrieta, en charge de son cas, n’ont guère fait pour faciliter sa libération. Au contraire, pendant l’audience, la juge a tenté d’intimider notre compagnon et de remettre cette deuxième audience déjà difficile à plus tard.
Selon l’avocat de Mario, la stratégie de la juge consiste à prolonger le plus possible le procès. Si elle a fait appel, c’est en effet pour rechercher plus de preuves contre Mario puisque jusqu’ici, aucun élément juridique ne permet de construire une accusation fondée et cohérente contre lui. Le dossier manque de preuves réelles.
Depuis le début, il s’agit d’une vengeance politique. Le seul élément que la juge a obtenu tout au long de cette procédure arbitraire, a été le témoignage contradictoire de quelques policiers : ceux-ci, par le biais d’un tiers, ont reçu l’information que Mario lançait des objets depuis le bus qui le transportait à la manifestation du 2 octobre, ce qui ne représente aucun type de délit ni ne justifie le traitement infligé à notre compagnon jusqu’à ce jour.
Après la décision de Mario de cesser sa grève de la faim, son état de santé ne s’améliore que très lentement. Le processus de récupération physique n’est pas simple, d’autant plus que notre compagnon n’a pas été suivi sérieusement par les médecins de la prison. Il n’a pas passé non plus les examens médicaux nécessaires à son rétablissement. C’est grâce aux médecins solidaires externes à la prison qu’il a pu bénéficier d’un suivi minimal. Il est indispensable que Mario reçoive un traitement adéquat et adapté à son état de santé, surtout au niveau du transit intestinal et stomacal.
Pour l’instant, la situation juridique du compagnon est bloquée du fait de l’appel de recherche de preuves entrepris par la juge. Il a été également mentionné la nécessité de ré-envoyer Mario à la prison d’Orient ; or, une telle décision représenterait un danger certain pour sa santé.
Les preuves de solidarité continuent à abonder, tant au niveau national qu’international. D’une part, une campagne intitulée « Pour Mario libre » a été lancée il y a quelques semaines par des artistes solidaires et par une partie de la société civile mexicaine ; d’autre part, ses compagnons anarchistes continuent d’exiger sous de multiples formes la liberté immédiate du compagnon… La lutte pour sa libération continue.
Mario n’est pas seul, nous sommes comme tant d’autres, avec lui !
Par Les trois passants
Source et plus d’infos : http://liberonsles.wordpress.com/
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