Voici le texte de la conférence de presse donnée par Etxerat mardi 11 février à Elorrio en euskara, français et castillan
Bonjour et merci à tous d’être venus.
6 jours sont passés depuis qu’Arkaitz Bellon, jeune d’Elorrio, a rendu son dernier souffle à la prison de Puerto I. Une mort à première vue incompréhensible… comment un jeune homme de 36 ans, sportif, plein de santé peut-il mourir comme ça dans la froideur d’une cellule? « Que s’est-il passé? » nous sommes-nous tous demandés quand nous avons appris la nouvelle.
Nous en savons un peu plus sur la réponse à cette question, c’est pourquoi les médecins qui ont suivi le cas d’Arkaitz et des membres de sa famille sont venus à cette conférence de presse. Les médecins nous donneront les dernières informations sur les causes de la mort en nous présentant le rapport provisoire sur le décès d’Arkaitz. Mais les véritables raisons de ce drame ne datent pas de ces derniers jours, elles reposent sur le dur témoignage que représente la chronologie de 13 années de prison. C’est ce que nous racontera sa famille, ce qu’Arkaitz et tout son entourage ont dû vivre durant ces 13 ans… chacun en tirera ses propres conclusions.
LA FAMILLE ET LES AMIS D’ARKAITZ À EUSKAL HERRIA
Quand nous avons reçu mercredi dernier la nouvelle de la mort d’Arkaitz, notre cœur a craqué avec le sien. Depuis, beaucoup de choses ont été dites et écrites et nous qui l’aimions ressentons le besoin de donner certains éclaircissements à son sujet. D’après le rapport médical, pour l’instant, la mort d’Arkaitz a été naturelle. Nous pouvons peut-être accepter qu’il est mort sans aucun signe de souffrance mais pas qu’il s’est agi d’un décès soudain sans cause apparente, car il a été assassiné par 13 années de cruauté organisée et systématique. Au vu de son parcours en prison, comment accepter que sa mort soit naturelle?
Il y a 13 ans et demi, Arkaitz a été arrêté et torturé. 3 ans plus tard, lors de son procès, bien que le Procureur ait reconnu qu’il n’y avait aucune preuve contre lui, il a été condamné, avec Andoni et Txomin, a une peine totalement disproportionnée par rapport au délit qui leur était reproché. Si Arkaitz aimait la liberté plus que quiconque, il s’est adapté à cette nouvelle situation plus vite qu’aucun d’entre nous ne l’aurait fait. C’est alors que nous avons commencé à comprendre le véritable sens de l’éloignement et de la dispersion : Valdemoro, Ocaña, Herrera de la Mancha, Algeciras, Puerto… Toujours plus loin. Chaque année, nous avons fait environ 100.000 km pour le voir 40 minutes par semaine derrière une vitre. Nous avons connu l’angoisse des transferts où tout le monde ignore où se trouve le prisonnier pendant plusieurs jours. Nous ne pouvons pas imaginer, en revanche, comment lui a vécu le jour où il a appris que ses parents avaient eu un accident grave en venant le voir. Nous ne pouvons pas nous représenter la rage, la douleur et l’impuissance qu’il a dû ressentir quand les matons, après l’avoir tabassé, l’ont laissé une journée entière nu, menotté et attaché à son lit. Avec Arkaitz nous avons appris qu’à l’intérieur de la prison il y a d’autres prisons, parce qu’il a passé un temps très long en isolement sans le soutien et l’aide des autres prisonniers basques. Nous avons su ce que c’est de faire 1000 kilomètres et de se voir refuser l’entrée au parloir sous n’importe quel prétexte, et de devoir rentrer sans l’avoir vu. Et la pensée qu’il a vécu tout ça seul est insupportable. Pourtant, après les passages à tabac ou tout autre évènement, à la visite, devant nous, il apparaissait toujours fort et souriant. Il était comme ça Arkaitz, dur mais humble. Il ne voulait pas nous inquiéter, il ne voulait pas que notre cœur souffre.
Nous savons que c’est tout cela qui a tué Arkaitz : Arkaitz n’est pas parti, ils nous l’ont enlevé. Ce qui s’est passé est une conséquence directe de la politique pénitentiaire criminelle qui est appliquée aux prisonniers politiques, pas « une chose qui peut arriver à n’importe qui ». Ce n’est pas un hasard mais une conséquence. Qu’arrive-t-il à une fleur si on lui retire la terre, l’eau et la lumière?
Dans de telles situations, les mots sont de trop, mais ils nous manquent aujourd’hui pour remercier tous ceux qui nous ont exprimé leur soutien et leur amour pendant ces journées douloureuses. Des plus proches à tous ceux que nous ne connaissons pas, nous avons reçu une chaleur impressionnante qui a allégé notre peine. Ces jours-ci, nous avons senti que ce peuple qu’Arkaitz aimait tellement l’aimait terriblement lui aussi. Nous avons connu la douleur, la peine et la rage, mais aussi une grande fierté. Nous sommes fiers d’Arkaitz et nous sommes fiers d’Euskal Herria. Arkaitz appartient aussi à Euskal Herria. Merci, du fond du cœur, à tous ceux que nous avons connus et qui nous ont aidé lors des voyages et des visites, à tous ceux qui nous ont aidé au quotidien, à tous ceux qui auraient voulu être là et qui ne peuvent pas, à tous ceux qui aident à changer cette situation… lepoan hartu ta segi aurrera!
Avant de terminer, nous sommes obligés de démentir une information qui s’est répandue ces derniers jours. Contrairement à ce qui a été dit, la compagne d’Arkaitz n’est pas enceinte.
Pour finir, nous voulons envoyer notre plus chaleureux salut à tous les amis et camarades qu’Arkaitz a laissés en prison. Nous savons que vous aussi vivez des moments très durs, sachez que nous sommes avec vous.
Merci beaucoup.
TÉMOIGNAGE DES MÉDECINS
Je suis Miren Arana, le médecin de confiance de la famille qui a, à sa demande, suivi le cas d’Arkaitz Bellon Blanco. Je viens exposer le point de vue médical sur les évènements de ces derniers jours.
Selon la prison toujours, le 5 février à 17h, un surveillant de la prison de Puerto de Santa Maria s’est rendu à la cellule d’Arkaitz. Ne recevant aucune réponse à ses appels, il est entré dans la cellule et a secoué le corps étendu sur le lit avec la main. Devant l’absence de réaction, il a demandé la venue du médecin de la prison. Celui-ci, notant des signes de décès, a appelé les urgences. Le médecin des urgences a certifié le décès.
Une fois l’ordre de levée du corps émis par le juge et le médecin légiste, le corps a été transporté à l’institut de médecine légale de Cadix. Les résultats de l’autopsie et ceux des analyses réalisées en présence de médecins de confiance coïncident. Les résultats qui apparaissent dans le rapport préliminaire indiquent que la mort est due à un œdème aigu du poumon d’origine cardiogénique. Pour l’élaboration du rapport définitif, nous sommes dans l’attente des résultats d’analyses toxicologiques, histopathologiques, microbiologiques et biologiques.
Les conditions de vie en prison ne sont jamais favorables à la santé du prisonnier. De nombreuses situations sont en lien direct : le manque d’assistance médicale, la situation de tension et de stress continuels, l’alimentation inadaptée, les limitations pour l’exercice physique, le manque de repos… toutes ces situations ont une répercussion directe sur la santé du prisonnier.
ETXERAT
C’est un terrible témoignage, qui pourrait ressembler au récit d’un film d’horreur si nous ne subissions pas au quotidien cette politique pénitentiaire cruelle et si nous ne savions pas dans notre chair que tout est vrai. Mais à Etxerat, nous n’avons pas le moindre doute sur l’objectif de la politique d’exception qui est appliquée à nos parents et amis emprisonnés… l’anéantissement et la destruction de la personne prisonnière, autant physiquement que psychologiquement, justifiant n’importe quelle mesure allant dans ce sens. Nous ne devons pas oublier que tout cela, qui est réalisé par une institution publique, entre dans le concept de la torture tel qu’il est défini au niveau international. Nous pouvons affirmer sans le moindre doute que le traitement injuste et violent qui a été infligé à Arkaitz durant ces 13 années n’a pas été seulement un facteur de risque mais aussi un élément déterminant de l’issue fatale que nous avons connue.
Cette réalité est encore plus douloureuse quand nous voyons comment certains responsables politiques sont capables de défendre ouvertement et publiquement les violations de droits les plus évidentes, et encore plus dans cette période nouvelle et porteuse d’espoir. Les passages à tabac, l’isolement, les kilomètres… cette violence démesurée… c’est jusqu’à quand?
Travailler en défense des droits essentiels de tous et de toutes, en finir avec ces situations injustes et cruelles est notre responsabilité à tous. Il est nécessaire et urgent que chacun prenne la responsabilité et l’engagement d’en finir avec la dispersion qui tue.
—————————————————————————————————-
TEXTE EN BASQUE
Egunon eta eskerrik asko hurbildu zareten komunikabide guztioi.
Gaur 6. eguna da Arkaitz Bellon Elorrioko gazteak PuertoI-eko espetxean bere azken arnasa ematen zuela. Edozeinentzat ulertezina zen heriotza bat…nola izan zitekeen 36 urtetako mutil gazte, kirolari eta osasuntsu bat espetxeko ziega hotz batean hiltzea? “Zer gertatu da?” galdetzen genion geure buruari denok berria jakin genuenean.
Gaur zer gertatu den horri argitasun pixka bat jarri izan diogu, eta horretarako etorri dira pentsaurre honetara Arkaitzen heriotzaren kasuaren azterketan aritu diren familiaren konfiantzazko medikuak eta, Arkaitzen senide eta lagunak ere. Heriotzaren azken arrazoien berri emango digute medikuek, behin-behineko txostenaren arabera heriotzaren diagnostikoaren inguruko informazioa eskeiniko digutelarik. Baina Arkaitz heriotzera eraman duten arrazoiek ez dute ziurrenik zerikusirik azkeneko egun eta asteetako gertakariekin bakarrik, baizik eta orain dela 13 urte hasten den kronologia eta testigantza gogor batekin baino. Horren berri emango digu bere familiak, azken 13 urteetan Arkaitzek eta eurek ere bizi izan dutenarena hain zuzen ere…bakoitzak bere ondorioak atera ditzala.
ARKAITZEN SENIDE ETA LAGUNEK EUSKAL HERRIARI
Joan den asteazkenean jaso genuen Arkaitzen heriotzaren berri, gure bihotzek berarenarekin batera “krak” egin zuten. Geroztik, gauza asko esan eta idatzi dira eta Arkaitz maite genuenok badugu zenbait argipen emateaz gainera, adierazteko beharra.
Mediku txostenek, momentuz, diotenaren arabera, bapateko heriotza naturala izan da Arkaitzena. Azken unean, ia konturatu gabe, sufrimendu keinurik gabe hil dela onar genezake agian, baina ez bapateko heriotza izan denik, 13 urte luze hauetan erahil baitute krudelkeria neurtu eta sistematizatu baten bitartez. Arkaitzen espetxealdia ezagututa aldiz, nola onartu bere heriotza naturala dela?
Duela 13 urte ta erdi Arkaitz atxilotu eta torturatu egin zuten. Handik 3 urtera, epaiketan, fiskalak berak froga zuzenik ez zela aitortu arren, kondenatu egin zuten Andoni eta Txominekin batera, leporatzen zizkioten ekintzekin inongo proportziorik ez zuen kondena luze eta neurrigabeko batera. Askatasuna, Arkaitzek beste, inork gutxik maite badezake ere, gu baino hobeto eta azkarrago egokitu zen egoera berrira. Orduan, hasi ginen ulertzen urruntzearen eta dispertsioaren benetako esanahia: Valdemoro, Ocaña, Herrera de la Mancha, Algeciras, Puerto… Gero eta urrutirago beti. Urte bakoitzean 100.000 km inguru egin ditugu astean 40 minutuz ikusi ahal izateko. Ezagutu dugu espetxe aldaketa bakoitzean, hainbat egunetan, non daukaten ere ez jakiteak sortzen duen ezinegona. Ezin dugu imajinatu, hala ere, berak, nola bizi izan duen, gurasoak bera bisitatzera joan eta errepidean istripu larri bat izan dutela jakitea. Ezin dugu irudikatu, sentitu duen amorrua, mina eta ezina gartzeleroek, jipoitu ondoren, eskuburdinekin, biluzik, egun oso bat ohera lotuta utzi dutenean. Arkaitzekin ikasi dugu, espetxe barruan ere, badirela espetxe gehiago, bere gartzelaldiaren zati handi bat isolatuta egin baitu, inongo kideren babesik eta laguntasunik gabe. Ezagutu dugu zer den, bera bisitatzeko 1000 kilometro egin eta edozein aitzakiarekin bisita ukatu eta elkar ikusi gabe itzultzea. Eta gogorra, jasangaitza egiten zaigu hori guztia eta gehiago,berak bakar bakarrik irentsi duela jakitea. Izan ere, jipoia edo beste edozer izanda ere, bisitan, gure aurrean, beti agertzen zitzaigun indartsu, beti aterarazten zigun irribarrea. Horrelakoxea zen Arkaitz, gogorra baina xumea. Ez gintuen larritu nahi, ez zuen gure bihotza mindu nahi.
Guk badakigu horrek denak hil duela Arkaitz; Arkaitz ez da joan, kendu egin digute. Gartzela politika hiltzaile baten ondorio zuzena izan da gertatu dena, ez “edozeini gerta dakiokeen zerbait”. Kasualitatea baino kausalitatea izan da. Zer gertatuko zaio ba lore bati, lurra, ura eta argia kentzen badizkiote?
Horrelakoetan, hitzak sobera omen daude, baina guri, hitzak falta zaizkigu, egun mingarri hauetan sentitu dugun babesa eta maitasuna eskertzeko. Gertukoengandik hasi eta ezagutzen ez genuen jendearengandik ere bai, itzelezko berotasuna jaso dugu. Gure samina leuntzen lagundu diguzue. Egun hauetan, Arkaitzek hainbeste maite zuen herriak, bera ikaragarri maite zuela sentitu dugu. Mina, amorrua eta pena sentitu dugu baina baita harrotasuna ere, harro gaude Arkaitzekin eta baita Euskal Herriarekin ere. Arkaitz, Euskal Herriarena ere bada. Eskerrikasko guztioi, bihotzez, bisitetan eta bidaietan ezagutu eta lagundu diguzuen guztioi, egunerokoan laguntza eskaini diguzuen guztioi, hor egon nahi eta ezin izan duzuenoi, egoera hau iraultzeko zuen ekarpena egin duzuen guztioi…lepoan hartu ta segi aurrera!!
Bukatu aurretik, egun hauetan hedatu den informazio bat gezurtatu beharrean aurkitzen gara. Esan izan denaren kontra, Arkaitzen bikotekidea ez dago haurdun.
Azkenik, besarkadarik sentituena bidali nahi diegu Arkaitzek espetxean utzi dituen lagun eta kide guztiei. Badakigu zuek ere une latzak bizitzen ari zaretela eta jakizue zuekin gaudela.
Eskerrik asko.
MEDIKUEN LEKUKOTZA
Zuen aurrera agertzen naiz ni, Miren Arana, Arkaitz Bellon Blancoren kasuaren gainean lanean egon den familiak izendatutako konfidantzazko mediku gisa. Azken egunotan emandako gertaeren ikuspegi medikua elkarbanatzeko asmoz.
Espetxeko iturrien arabera beti, otsailaren 5. egunaren arratsaldeko 17:00etan, Cadizeko Puerto de Santa Maria espetxean zen Arkaitzen ziegara urreratu zen bertako funtzionaria. Deiei erantzunik ez eta ziegara sartu eta ohean zen presoaren gorputza eskuz astindu zuen. Inolako erreakziorik ez egotean, espetxeko medikua deitu zuen gerturatzeko. Honek, bortizkeria arrasto gabeko ziegara heldu eta heriotz zantzuak antzematean, larrialdi zerbitzuei hotsegin zien. ZIU mugikorreko medikuak, Arkaitzen heriotza baieztatu zuen.
Epaileak eta mediku forentseak, gorpuaren altxatzea agintzean Cadizeko institutu mediku legalera eraman zuten. Autopsiak eta konfidantzazko medikuek, bertako forentseekin batera burututako azterketetan jasotako ondorioek bat egiten dute. Hauen arabera eta behin behineko txostenean ageri den bezala, heriotza bihotz jatorriko biriki edema akutu batek ekarri zuen. Behin betiko informea osatu ahal izateko, froga toxikologiko, histopatologiko, mikrobiologiko eta biologiko zein balorazio toxikologikoen emaitzen zain gaude.
Espetxeko bizi baldintzek sekula ez dute presoaren osasunaren alde egiten. Zenbait aldagaiek gainera eragin zuzena dute maila honetan; behar bezalako osasun asistentzia ezak, tentsio eta estres egoera iraunkorrek, elikadura guztiz desegokiak, ariketa fisikoa garatzeko mugek, benetako atsedenerako aukera ezak.. guzti honek, presoaren osasun egoeran eragin zuzena dauka.
ETXERAT
Lekukotza gogorra zalantza gabe oraintxe entzundakoa, espetxe politika anker hau egunero sufrituko ez bagenu eta beraz egia dela lehen azalean jakingo ez bagenu, beldurrezko pelikula baten kontakizuna emango luke. Baina Etxeraten argi daukagu zertara zuzendua dagoen gure senideei aplikatzen zaien salbuespeneko espetxe politika hau…preso dagoen pertsonaren erabateko suntsipen eta deuseztapenera, fisiko zein psikologikoki, horretarako edozein neurri baliagarri delarik. Ez dugu ahaztu behar, hau instituzio publiko batek egiten duenean, nazioartean erabiltzen den tortura kontzeptuaren pean sartzen dela. Inongo zalantzarik gabe ondorioztatu dezakegu beraz, 13 urte hauetan Arkaitzek jaso izan duen tratu bidegabe eta bortitzak, zuzeneko eragina izan duela zorigaiztoko amaiera honetan, arrisku aldagai bat baino haratago, erabakiorra izan da.
Are mingarriagoa suertatzen da errealitate hau, gainera publikoki eta modu zabalean ordezkari politiko batzuk giza eskubideen urraketa agerikoenak ere defendatzeko gai direla ikusten dugunean, are gehiago bizi dugun garai berri eta itxaropentsu honetan. Noiz arte jipoiak? Noiz arte isolamendua? Noiz arte kilometroak? Noiz arte neurrigabeko bortizkeria hau?
Denon ardura da guztion giza eskubideen aldeko lana, denon ardura erabat bidegabeak eta krudelak diren egoera hauekin bukatzea…denon ardura eta konpromisoa behar du izan hiltzen duen sakabanaketarekin amaitzeak, beharrezkoa eta larritasunezkoa.
——————————————————————————————————
TEXTE EN CASTILLAN
Hoy es el 6º día desde que el jóven de Elorrio Arkaitz Bellón dio su último suspiro en la prisión de Puerto I. Una muerte inexplicabvle para cualquiera…cómo era posible que un chico joven de 36 años, deportista y sano muriese en una fría celda en prisión? “¿Qué ha pasado?” nos preguntábamos todos y todas cuando conocimos la noticia.
Hoy pretendemos aportar algo de luz a ese interrogante de qué ha sucedido, y por eso se han acercado a esta convocatoria de prensa las médicos de confianza de la familia que han trabajado sobre el caso de la muerte de Arkaitz, y también sus familiares y allegados. Las médicos nos informarán de las razones últimas que llevaron a Arkaitz a la muerte, ofreciéndonos información sobre el diagnóstico indicado en el informe preliminar realizado. Pero muy probablemente las razones que llevaron a Arkaitz a la muerte no sólo tienen que ver con lo acontecido en las últimas horas y días, sino con la cronología y un duro testimonio que comienza hace 13 años. Sobre esto nos informará su familia, sobre lo vivido durante los últimos 13 años tanto Arkaitz como ellos mismos. Cada cual que llegue a sus propias conclusiones.
LOS FAMILIARES Y ALLEGADOS DE ARKAITZ A EUSKAL HERRIA
El pasado miércoles recibíamos la noticia de la muerte de Arkaitz, nuestros corazones hicieron “crac” junto al suyo. Desde entonces, se han dicho y escrito muchas cosas; y los que queríamos a Arkaitz tenemos que a la vez que aclarar ciertos aspectos, necesidad de expresarlos.
Según lo que por el momento dicen los informe médicos, la de Arkaitz ha sido una muerte súbita por causas naturales. Podríamos aceptar que se ha muerto sin indicios de sufrimiento en el último momento, pero no que ha sido una muerte repentina, ya que lo han matado mediante una crueldad medida y sistematizada durante estos largos 13 años. Conociendo la estancia en prisión de Arkaitz, ¿cómo aceptar que la muerte de Arkaitz es natural?
Hace 13 años y medio que detuvieron y torturaron a Arkaitz. Transcurridos 3 años, en el juicio, y aunque el propio fiscal admitió no haber pruebas directas, lo condenaron junto a Txomin y a Andoni a una condena larga y completamente desproporcionada a las acciones que les imputaban. Aunque dificilmente nadie pueda amar la libertad como Arkaitz, se adaptó a la nueva situación mejor y más rápido que nosotros.
Entonces empezamos a entender el verdadero significado del alejamiento y la dispersión: Valdemoro, Ocaña, Herrera de la Mancha, Algeciras, Puerto… Cada vez más alejado siempre. Cada año hemos realizado unos 100.000km para poderle ver durante 40 minutos. Hemos conocido la incertidumbre de cada traslado, de no saber ni dónde lo tenían durante varios días. No nos podemos imaginar aun así, cómo ha vivido él el hecho de que sus padres tuvieran un grave accidente de carretera yendo a visitarle a él. No nos podemos imaginar, la rabia, el dolor e impotencia que ha podido sentir cuando tras darle una paliza, los carceleros le dejaron desnudo y atado con las esposas a la cama durante todo un día. Con Arkaitz hemos aprendido que dentro de la cárcel existen más cárceles, ya que gran parte de su estancia en prisión ha estado en aislamiento, sin la protección ni compañía de ningún compañero. Hemos conocido lo que es realizar 1000 km para visitarle, y bajo cualquier excusa negarnos la visita y tener que regresar sin habernos visto. Y se nos hace duro, insoportable, saber que todo eso y más, lo ha tenido que sufrir en soledad. Ya que, fuese una paliza u otra cosa, en la visita, delante nuestro, siempre se nos mostraba con fuerza, siempre nos arrancaba la sonrisa. Así era Arkaitz, duro pero humilde. No nos quería preocupar, no quería dañar nuestro corazón.
Nosotros y nosotras sabemos que todo eso ha matado a Arkaitz; Arkaitz no se ha ido, nos lo han arrebatado. Lo que ha sucedido es consecuencia de una política penitenciaria asesina, no “algo que le puede suceder a cualquiera”. Más que casualidad, ha sido causalidad. ¿Qué le sucede a una flor si le arrebatan la tierra, el agua y la luz?
En este tipo de situaciones las palabras sobran, pero a nosotros, nos faltan para agradecer el apoyo y cariño que hemos sentido durante estos dolorosos días. Resulta impresionante el calor recibido desde los más cercanos, hasta la gente que ni tan siquiera conocíamos. Nos habéis ayudado a paliar nuestro profundo dolor. Estos días, hemos sentido como aquél pueblo que tanto amaba Arkaitz, a su vez lo adoraba a él. Hemos sentido dolor, rabia y pena, pero también orgullo; estamos orgullosos de Arkaitz y también de Euskal Herria. Arkaitz, también pertenece a Euskal Herria.
Gracias a todos de corazón, a todos y todas las que hemos conocido y nos habéis acompañado en los viajes, a todos los que nos habéis ofrecido vuestra ayuda en lo cotidiano, a aquellos que habéis querido y no habéis podido estar, a todos los que habéis aportado para cambiar esta situación…lepoan hartu eta segi aurrera!
Antes de finalizar, nos encontramos en la necesidad de desmentir cierta información difundida estos días. En contra de lo que se ha dicho, la pareja de Arkaitz no está embarazada.
Para finalizar, el más sentido abrazo para todos aquellos compañeros y amigos que Arkaitz ha dejado en la cárcel. Sabemos de los difíciles momentos que también estáis pasando, estamos a vuestro lado.
Eskerrik asko.
TESTIMONIO DE MÉDICOS
Yo, Miren Arana, me dirijo como médico designado por la familia que ha estado ejerciendo en el caso de Arkaitz Bellon Blanco. Me dirijo con intención de compartir la lectura de los últimos acontecimientos desde una perspectiva médica.
Siempre según fuentes de la prisión, a las 17:00 de la tarde del día 5 de febrero, un funcionario de la cárcel gaditana de Puerto de Santa María acudió a la celda de Arkaitz. Al no recibir respuesta a sus llamadas, entró en la celda y sacudió con la mano el cuerpo tumbado en la cama del preso. Ante la falta de reacción alguna, requirió la presencia del médico del centro penitenciario. Este a su vez, al denotar indicios de fallecimiento, contactó con los servicios de urgencia. El facultativo de la UVI móvil certificó su fallecimiento.
Una vez emitida la orden de levantamiento de cadáver por parte del juez y el médico forense, el cuerpo fue trasladado al instituto médico forense de Cádiz. Los resultados tanto de la autopsia, como de los exámenes realizados en presencia de los médicos de confianza coinciden. Los resultados reflejados en el informe preliminar, indican que la muerte es debida a un edema agudo de pulmón de origen cardiogénico. Para la elaboración del informe definitivo nos encontramos a esperas de los resultados de las pruebas toxicológicas, histopatológicas, microbiológicas y biológicas como de los resultados de la valoración toxicológica.
Las condiciones de vida de la prisión nunca juegan a favor de la salud del preso. Numerosas situaciones tienen relación directa en este sentido; la desasistencia médica, la situación continua de tensión y estrés, la inadecuada alimentación, las limitaciones para el ejercicio físico, la falta de descanso…todas estas situaciones tienen una repercusión directa en la salud del preso.
ETXERAT
Duro testimonio sin duda el que acabamos de oir, sino sufriéramos cada día esta retorcida política penitenciaria y si no supiésemos en primera persona que es verdad, podría parecer el relato de una película de terror. Pero en Etxerat no tenemos ninguna duda de a qué está destinada esta política penitenciaria de excepción que se les aplica a nuestros familiares…al completo aniquilamiento y destrucción de la persona presa, tanto física com psicologicamente, justificando cualquier medida para ello. No debemos olvidar que cuando ésto lo realiza una institución pública, entra dentro del concepto de tortura que se utiliza a nivel internacional. Podemos sin ningún tipo de dudas por tanto afirmar, que el trato injusto y violento que ha recibido Arkaitz durante estos 13 años, no sólo ha sido un factor de riesgo, sino determinante en este fatal desenlace.
Esta realidad resulta aún más dolorosa, cuando además tenemos que ver como algunos representantes políticos son capacez de defender pública y abiertamente la vulneración de derechos humanos más obvia, más si cabe en los nuevos y esperanzadores tiempos que vivimos. ¿Hasta cuándo las palizas? ¿Hasta cuándo el aislamiento? ¿Hasta cuándo los kilómetros? ¿Hasta cuándo esta violencia desmedida?
Es responsabilidad de todos y todas el trabajo a favor de los derechos humanos de todos-as, es responsabilidad de todos-as acabar con estas situaciones completamente injustas y crueles…debe de ser responsabilidad y compromiso de todos-as acabar con esta política de dispersión que mata, necesario y urgente.
Comments are closed.